Titre original :

Évaluation de la dyspnée à 5 mois d’un COVID-19 par le questionnaire Dyspnea-12 : caractéristiques, intensité et évolution

Mots-clés en français :
  • COVID-19
  • dyspnée
  • affective
  • physique
  • Dyspnea-12
  • SARS-CoV-2

  • Covid-19
  • Dyspnée
  • Anxiété
  • Virus du SRAS
  • Dyspnée
  • Troubles anxieux
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM321
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La dyspnée est fréquemment rapportée par les patients à distance d’un COVID- 19. Son caractère multifactoriel et aspécifique en font un symptôme complexe nécessitant une évaluation approfondie pour en appréhender les mécanismes et proposer une prise en charge appropriée. L’objectif de ce travail est d’évaluer les composantes physique et affective de la dyspnée persistant au-delà de 3 mois d’une infection à SARS-CoV-2 et d’identifier les facteurs associés à ces 2 composantes. Objectifs : L'objectif principal de notre étude était de décrire les dimensions physiques et affectives de la dyspnée post-COVID-19 selon la gravité initiale. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’évolution de la dyspnée, de corréler la dyspnée à l’hyperventilation, à l’anxiété-dépression, à la fonction respiratoire, à l’atteinte radiologique initiale et à la durée d’hospitalisation lors de l’infection. Méthode : Cette étude prospective monocentrique incluait les patients consultant en pneumologie au CHU de Lille après un COVID-19 en raison d’une dyspnée ou d’anomalies radiologiques identifiées lors d’une consultation systématique à 3 mois de l’infection. Les composantes physiques et affectives de la dyspnée étaient évaluées par le questionnaire Dyspnea-12. Ces scores étaient corrélés aux scores de Nijmegen et d’anxiété-dépression (HAD), à la fonction respiratoire réalisée lors de cette consultation. Résultats : Entre juin 2020 et avril 2021, 114 patients ont bénéficié d’une évaluation à 143,5 jours en médiane de leur infection Covid. Il s’agissait à 75,4% d’hommes d’âge moyen 61,3 ans et d’IMC médian 29,2 kg/m². Lors de l’infection, 68 patients ont bénéficié d’une prise en charge en soins intensifs dont 30 ont nécessité une ventilation mécanique, les 46 restant étaient hospitalisés en médecine. Le Dyspnea-12 mettait en évidence des scores de 4±4,6 pour la composante physique et 1,2±2,8 pour la composante affective sans différence significative selon le service de prise en charge initiale (p=0,18). Le score total était corrélé aux scores de Nijmegen (r=0,64, p<0,001) et HAD (r=0,54, p<0,001) sans corrélation à l’atteinte radiologique initiale (p=0,19), la durée d’hospitalisation (p=0,24), la DLCO (p=0,57) ou la CPT (p=0,94). Les patients avec des scores physiques ou affectifs augmentés avaient des scores Nijmegen et HAD significativement plus élevés (p<0,001). Conclusion : Dans une population de patients hospitalisés pour un COVID-19, la dyspnée à 5 mois prédomine sur la dimension physique. Elle évolue favorablement entre les évaluations à M5 et M8. La dyspnée n’est corrélée ni à l’intensité initiale de l’infection, ni à l’atteinte radiologique, ni à la fonction respiratoire. Elle est corrélée à l’hyperventilation, l’anxiété et la dépression.

  • Directeur(s) de thèse : Duthoit, Louise

AUTEUR

  • Martinache, Louis
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