• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM313
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La dermatite atopique (DA) est une dermatose inflammatoire chronique fréquente dont l’incidence est en augmentation. Elle représente un motif fréquent de consultation en médecine générale, et peut dans la majorité des cas être traitée par des soins locaux par dermocorticoïdes. Néanmoins, les dermatologues restent très sollicités, et la possibilité de suivi de la DA en MG ne semble pas être évidente pour les patients contrairement à d’autres pathologies chroniques. Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique observationnelle descriptive par auto-questionnaire auprès des patients atteints de DA consultant dans le service de dermatologie du CHU de Lille et de leur MG. L’objectif est d’évaluer leur satisfaction sur la prise en charge de la DA en médecine générale afin d’identifier des pistes d’amélioration pour favoriser le suivi de la DA par les MG après une consultation en dermatologie au CHU de Lille. Résultats : Entre mai et août 2022 nous avons recueilli les réponses de 37 patients et de 27 MG. La médiane de satisfaction des patients concernant la prise en charge de la DA était de 6/10 (Q1=3 ; Q3=8) et celle des médecins était de 7/10 (Q1=6 ; Q3=8). Nous n’avons pas mis en évidence de corrélation statistiquement significative entre la satisfaction du patient et de son MG. Le critère principal d’insatisfaction des patients était le manque d’efficacité du traitement (48,6%) et l’élément de satisfaction majoritaire était le délai de consultation court (56,8%). Les MG se sentaient globalement à l’aise tant sur le diagnostic qu’en thérapeutique avec une médiane à 7/10. La totalité des MG étaient prêts à reprendre le suivi de leur patient tandis que seuls 18,9% des patients l’envisageaient. Conclusion : Les MG semblent satisfaits de leur prise en charge et favorables à la reprise du suivi de la DA, les freins sembleraient plutôt venir des patients qui sont moins satisfaits et peu enclins à la reprise du suivi par leur MG. L’information du patient par le MG et le dermatologue quant à la possibilité du suivi conjoint de cette pathologie chronique et l’éducation thérapeutique pourraient améliorer la satisfaction et favoriser la reprise du suivi en médecine générale.