• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Rhumatologie
• Identifiant : 2022ULILM317
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire d’étiologie pluri-factorielle et aux conséquences graves. Le retentissement osseux est précoce, dès le début de la maladie, et nécessite un dépistage et une prise en charge adapté. L’objectif était d’évaluer l’impact de l’AM sur le métabolisme osseux, en étudiant la prévalence de l’ostéoporose dans une cohorte de patiente anorexique avec son évolution à moyen et long terme. Nous avons également analysé les facteurs de risques influençant la perte osseuse. Matériel et Méthodes : Etude observationnelle, prospective, descriptive et monocentrique dans une cohorte de patiente anorexique, de septembre 2013 à décembre 2016 au CHU de Lille. Trois évaluations incluant une densitométrie osseuse, une évaluation biologique et une évaluation rhumatologique : V0 (inclusion), V1 (milieu, soit à 1 ou 2 ans), V2 (fin du suivi, soit à 5 ou 6 ans). Résultats : 184 patientes étaient incluses à V0, dont 91 ont fait V1 et 55 ont fait V2. La prévalence de l’ostéoporose en terme densitométrique retrouvé à V0, V1 et V2 respectivement, était de 38%, 41,8% et de 40%, avec une atteinte prédominante pour le col fémoral. Dans la cohorte globale, la DMO diminuait de manière significative à la hanche totale (-1,05%, p<0,0001) et au corps entier (-4,44%, p<0,0001) entre V0 et V2. En analyse multivarié, les facteurs associés à une ostéoporose densitométrique à V0 étaient la durée d’aménorrhée (p=0,03) et le taux de PAO (p=0,02) pour la hanche totale, la durée d’anorexie (p=0,01) et l’ALM (p=0,04) pour le col fémoral, l’IMC (p=0,02) et le taux de PAO (p=0,01) pour le rachis lombaire et l’IMC (p=0,007) pour le corps entier. L’évolution densitométrique au cours du suivi était associée aux taux élevés de CTX (p=0,006), l’ALM (p=0,01) au rachis lombaire. A la hanche totale, l’évolution était lié aux taux de CTX (p=0,02), à l’ALM (p=0,001). Conclusion : Nos données densitométriques confirment une baisse de la DMO à la hanche totale et au corps entier au cours de l’anorexie mentale, avec un suivi prolongé dans notre étude, en lien avec la sévérité des paramètres anthropométriques.