Titre original :

Création d’une base de données concernant la prise en charge des patients ayant présenté une toxidermie (allergie médicamenteuse) au CHU de Lille entre 2010 et 2020 à partir de l’entrepôt de données de santé INCLUDE

Mots-clés en français :
  • Toxidermie
  • base de données
  • épidémiologie

  • Allergie aux médicaments
  • Toxidermies
  • Bases de données médico-administratives
  • Toxidermies
  • Base de données
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2022ULILM312
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les toxidermies sont de diagnostic complexe et tout médecin peut y être confronté de façon aléatoire. Leur bonne gestion représente un enjeu majeur de santé publique et passe par une bonne connaissance de leur épidémiologie. Il n’existe pas à ce jour de données épidémiologiques fiables et exhaustives concernant les toxidermies du fait de leur sous déclaration en pharmacovigilance, et l’absence d’explorations allergologiques systématiques. L’objectif de cette étude était d’élaborer une base de données des patients pris en charge pour une toxidermie au CHU de Lille entre 2010 et 2020, afin de faire un état des lieux de leur prise en charge et de mieux comprendre le parcours patient. Matériels et méthodes : Cette base de données a été réalisée grâce à l’entrepôt de données de santé du CHU de Lille. Les patients ciblés étaient repérés grâce à la recherche de mots clés prédéfinis dans les courriers d’hospitalisation provenant de tous les services de l’établissement. Chaque dossier était ensuite étudié de manière rétrospective, et les courriers ne faisant pas référence à des tests allergologiques ou à une toxidermie prise en charge au CHU de Lille étaient exclus. Une analyse descriptive de la population d’étude ainsi constituée a été réalisée afin d’évaluer la fréquence des patients pris en charge pour une toxidermie en motif primaire, secondaire ou tertiaire (tests allergologiques), la fréquence des différentes formes cliniques, le parcours de soins des patients, et le profil des traitements imputables. Résultats : 4739 patients ont été identifiés via la recherche par mots clés, et 2211 étaient inclus. Nous présentons une analyse intermédiaire sur un échantillon représentatif de 700 patients (352 pris en charge en motif primaire ou secondaire, et 348 en motif tertiaire). Les réactions anaphylactiques et les exanthèmes maculo-papuleux étaient les formes cliniques les plus fréquentes. Les antibiotiques et notamment les béta-lactamines étaient les traitements les plus fréquemment incriminés. Seulement 10.2% des toxidermies étaient déclarées en pharmacovigilance, 60.6% des patients bénéficiaient d’une expertise dermatologique, et 37.2% des patients réalisaient un bilan allergologique au décours. Conclusion : Cette base de données originale dans sa méthodologie se positionne comme un outil performant pour l’étude des toxidermies au CHU de Lille, se rapprochant davantage de la vie réelle par rapport aux outils disponibles actuellement. Mieux connaître l’épidémiologie des toxidermies permet de mieux cibler les professionnels de santé à former pour améliorer leur prise en charge. L’analyse complète permettra de constituer une base de données pour la recherche et l’organisation du parcours patient.

  • Directeur(s) de thèse : Dezoteux, Frédéric

AUTEUR

  • Mille, Baptiste
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