Titre original :

Impact d’un traitement par digoxine au cours du choc cardiogénique : étude rétrospective monocentrique

Mots-clés en français :
  • Choc cardiogénique
  • digoxine
  • mortalité

  • Choc cardiogénique
  • Digoxine
  • Soins médicaux – Évaluation
  • Choc cardiogénique
  • Digoxine
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2022ULILM292
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Le choc cardiogénique est une pathologie fréquente et sa mortalité reste à l’heure actuelle élevée. La digoxine a longtemps été utilisée auparavant dans l’insuffisance cardiaque pour ses propriétés ionotropes positives et chronotropes négatives. Notre étude a pour but d’explorer son intérêt dans la prise en charge des patients en choc cardiogénique et réfractaires aux thérapeutiques usuelles. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une rétrospective monocentrique, incluant l’ensemble des patients admis dans le service des Urgences et Soins Intensifs cardiologiques du CHRU de Lille du 1er juin au 31 décembre 2021. Nous avons comparé les caractéristiques des patients ainsi que la mortalité à J30 et hospitalière selon le statut traitement par digoxine ou traitement standard. Les données hémodynamiques rapportées dans le groupe digoxine ont également été analysées entre le premier et le 5e jour de l’introduction du traitement. Résultats : 122 patients ont été analysés et répartis en deux groupes. Il y avait plus de fibrillation atriale dans le groupe digoxine par rapport au groupe contrôle (70% versus 33,9%, p = 0,024). Les données échocardiographiques mettaient en avant une cardiopathie sous-jacente plus avancée dans le groupe digoxine avec une FEVG fortement altérée (14,5% versus 25%, p = 0,007), un diamètre télédiastolique du VG plus élevé (63 mm versus 56 mm, p = 0,045), ainsi qu’une oreillette gauche plus dilatée (38 cm2 versus 24 cm2, p = 0,113). La mortalité à 30 jours n’était pas significativement différente entre nos groupes (10% dans le groupe digoxine versus 31% dans le groupe traitement standard, p = 0,160), de même que la mortalité hospitalière (10% dans le groupe digoxine versus 26,6% dans le groupe contrôle, p = 0,091). Par ailleurs on retrouvait une amélioration de la ScVO2 passant de 45% à 58% au 5e jour de l’introduction (p = 0,009) alors même que le taux d’hémoglobine et la pression partielle artérielle en oxygène étaient stables. On notait également une diminution de l’activation neuro-hormonale, les NTpro- BNP diminuant de 12945 ng/L au premier jour à 3040 ng/L au 5e jour de l’introduction de digoxine (p = 0,047). Discussion : Il existait une tendance en terme de mortalité hospitalière en faveur d’un traitement par digoxine mais sans différence significative (p = 0,091). Nous avons introduit un traitement par digoxine chez des patients présentant une insuffisance cardiaque avancée. Nous avons observé une amélioration hémodynamique et une atténuation de l’activation neuro-hormonale. Ces constations nous font évoquer la possibilité d’une place pour la digoxine dans l’aide au sevrage des drogues ionotropes positives ainsi que dans l’aide à l’introduction des traitements de l’insuffisance cardiaque et notamment des bétabloquants. Des études complémentaires sont nécessaires afin de déterminer le rôle de la digoxine dans la prise en charge de cette population de patients insuffisants cardiaques sévères.

  • Directeur(s) de thèse : Schurtz, Guillaume

AUTEUR

  • Coorevits, Yoann
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