• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM289
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : ce travail part du constat que le généraliste habituellement au centre de l’organisation des soins du patient, a des difficultés à trouver sa place dans la gestion des fins de vie à domicile des patients aussi suivis par l’oncologue. La question du rôle du généraliste dans ce contexte a été posée à des oncologues. Méthodologie : c’est une étude qualitative. 13 entretiens semi-dirigés d’oncologues de la région lilloise ont été réalisés entre février et avril 2022. Une méthode phénoménologique a été utilisée pour analyser les données. Résultats : les oncologues ont décrit leur vision du généraliste idéal comme disponible pour le patient et ses proches, réactif et qui se déplace au chevet du patient si nécessaire. Ils souhaitent le voir lors du suivi oncologique être leur informateur, qu’il prolonge leur action et prenne le relais lors du retour à domicile. Cependant les oncologues remarquent souvent une diminution du rôle du généraliste qui n’est pas toujours aussi présent qu’espéré lors de la phase curative. De là semblent se créer trois modèles de rapport entre l’oncologue et le généraliste. Le généraliste « bonus » non indispensable à la prise en charge. Le mode « relais » où chacun joue son rôle dans son « territoire » géographique et d’expertise. Et le mode « partenaires » où oncologue et généraliste travaillent et décident ensemble des prises en charge du patient. Discussion : le cancer est une pathologie particulière qui devient centrale dans la vie du patient. Cela peut expliquer la place prépondérante que prend alors l’oncologue souvent au dépend de celle du généraliste. Cependant une collaboration entre oncologue et généraliste semble nécessaire au vu de la chronicisation de la maladie cancéreuse et elle semble bénéfique au patient, mais aussi pour l’organisation du système de soins. Cela intervient dans un contexte qui favorise les prises en charge ambulatoires et qui nécessite donc une adaptation de l’exercice de la médecine générale.