• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2022ULILE113
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 04/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Connus depuis l’Antiquité, les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) connaissent une expansion importante depuis plusieurs décennies. En parallèle de ces troubles de plus en plus répandus, une modification de la relation au corps est constatée chez de nombreux individus, influencée notamment par les diktats de beauté qui, bien que propre à chaque civilisation, sont idéalisés dans chacune d’elle. Objectif : L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence des TCA ainsi que la relation au corps des étudiants en Première Année Commune aux Études de Santé (PACES). L’hypothèse de travail est de constater une majoration des TCA et une relation au corps dégradée chez les étudiants en PACES, en comparaison aux autres profils élaborés. Méthode : Un échantillon de 926 étudiants post-bac, majoritairement de genre féminin, a participé à l’étude. Ces derniers ont répondu à un questionnaire mis à disposition en ligne qui abordait les thématiques suivantes : cursus universitaire, évaluation du stress, relation au corps et TCA. Résultats : Malgré une différence importante des prévalences obtenues par l’estimation de TCA, directement par le sujet (23,2%), et un score SCOFF ≥ 2 (51%), il a été constaté que la proportion d’étudiants touchés par des TCA était bien plus importante que celle relevée jusqu’alors dans la littérature. Également, l’inventaire EDI-2 couplé à l’utilisation d’échelles de silhouettes a permis de relever une insatisfaction corporelle relativement élevée, le plus souvent associée à une volonté de tendre vers une corpulence plus mince. Par ailleurs, un.e étudiant.e en filière ‘Hors santé’ est significativement plus touché par ces deux phénomènes de recherche de la minceur et d’insatisfaction corporelle, en comparaison à un.e étudiant.e en PACES. Conclusion : En dépit du postulat initial, il apparait que les étudiants en PACES ne souffrent pas davantage de TCA et n’ont pas une relation au corps plus dégradée que chez les autres étudiants. En revanche, il a été mis en évidence que ce sont les étudiants réalisant un cursus Hors santé qui sont les plus impactés par ces deux problématiques.