Titre original :

Prise en charge analgésique lors du déclenchement d’une interruption médicale de grossesse dans un centre de niveau 3 : étude rétrospective observationnelle monocentrique de 2015 à 2020

Mots-clés en français :
  • Interruption médicale de grossesse
  • péridurale
  • analgésie contrôlée par le patient

  • Avortement médicamenteux
  • Analgésie en obstétrique
  • Analgésie contrôlée par le patient
  • Avortement thérapeutique
  • Analgésie péridurale
  • Analgésie autocontrôlée
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2022ULILM273
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’interruption médicale de grossesse (IMG) peut être réalisée à tout moment si le couple ou la parturiente en fait la demande, après un avis consultatif du centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) et autorisation par deux médecins membres d’une équipe pluridisciplinaire. L’analgésie péridurale (APD) est le gold standard pour l’analgésie des douleurs de travail obstétrical à terme, et par extension, est largement utilisée lors des IMG tardives (après 22 SA). Cependant, la pompe de morphine contrôlée par le patient (PCAm) est une méthode alternative utilisée pour les âges gestationnels plus précoces. Nous avons étudié la fréquence de la conversion anesthésique (CA) en rachianesthésie ou en anesthésie générale et ses facteurs associés. Les objectifs secondaires étaient de décrire les effets secondaires et les complications dans les groupes PCAm et APD. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle monocentrique chez les patientes ayant eu recours à une IMG à l’hôpital Jeanne de Flandre de 2015 à 2020. Résultats : Nous avons analysé 649 patientes. 418 (64,41%) patientes ont bénéficié d’une APD, 231 (35,59%) ont bénéficié d’une PCAm. 96 (14,79%) patientes ont eu une CA, dans 90,63% des cas il s’agissait d’une patiente du groupe PCAm (p<0,0001). L’analgésie par PCAm était un facteur de risque de CA (OR=19,82 [7,92 ; 49,621]). La CA était plus fréquente chez les patientes dont l’âge gestationnel et le poids foetal étaient petits, quand il y avait peu de réinjection dans la péridurale ou lorsque le ratio demande/délivrance de la PCAm ou de l’APD était élevé (p<0,0001). La CA était significativement moins fréquente lorsqu’un foeticide était réalisé ((p<0,0001). Elle semble également moins fréquente lorsque la patiente avait un diplôme post-baccalauréat et si la présentation foetale était céphalique (p<0,05). La CA augmente significativement l’utilisation de vasopresseur (p=0,0002) mais ne modifie pas la durée du déclenchement ni la durée de séjour totale. Conclusion : La conversion anesthésique est significativement plus fréquente lorsque l’analgésie n’est pas locorégionale. Elle est associée à une utilisation accrue des vasopresseurs artériels.

  • Directeur(s) de thèse : Decoene, Marine

AUTEUR

  • Deronne, Coline
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre