• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie orthopédique et traumatologique
• Identifiant : 2022ULILM262
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Malgré l’identification de facteurs de risque, les directives de l’ICM et la collaboration médico chirurgicale au sein de CRIOAC, le taux d’échec de la prise en charge des infections de prothèses d’épaule (PTE) varie de 10.5 à 38%, avec des résultats fonctionnels pauvres et une douleur résiduelle. L’objectif principal de notre étude était de mettre en évidence des FDR de récidive des infections de PTE avec un recul de 2 ans minimum. Les objectifs secondaires étaient de déterminer, le taux de récidive infectieuse global des PTE au CHU de Lille, le taux de récidive infectieuse pour chaque type de chirurgie, le taux de survie des patients, le profil bactériologique des patients en échec et de décrire les résultats fonctionnels pour chaque type de chirurgie. Matériel et Méthodes : Une étude rétrospective a été réalisée chez 41 patients présentant une infection de PTE entre janvier 2014 et mai 2020 avec un recul moyen de 57,25 mois. La récidive de l’infection était considérée comme un échec. Les antécédents des patients ont été analysés. Des radiographies de face et de profil ont été réalisées. Les bactéries retrouvées et l’antibiothérapie utilisée ont été étudiées. Les résultats fonctionnels ont été évalués par les scores de Constant, ASES, SST, QDASH et EVA. Résultats : Les patients de sexe masculin, agés de moins de 65 ans, tabagiques, présentant plusieurs comorbidités ainsi que les PTEi présentaient plus de récidives. La récidive globale était de 17.1%. La survie des patients à 5 ans était de 60%. C.acnes et S. epidermidis étaient les bactéries les plus souvent retrouvées dans les réinfections. Les rescellements en 1 et 2 temps présentaient les meilleurs résultats fonctionnels. Conclusion : Les patients présentant des comorbidités, un profil prothétique à risque (PTEi, voie supéro externe, infection subaiguë), et les infections à C.acnes doivent bénéficier d’une surveillance rapprochée. Le DAIR, qui présente un taux de réinfection précoce, important et des résultats fonctionnels médiocre devrait être abandonné au profit des rescellements bipolaires en 1 ou 2 temps. Les patients fragiles doivent bénéficier de la mise en place d’un spacer.