Titre original :

La psychométrie comme outil d’aide à la détermination de l’incapacité totale de travail : étude prospective à l’Unité Médico-Judiciaire du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Incapacité Totale de Travail
  • ITT
  • violences psychologiques
  • stress post-traumatique

  • Psychométrie
  • Travail, Incapacité totale de
  • Violence psychologique
  • Psychométrie
  • Évaluation de la capacité de travail
  • Troubles de stress post-traumatique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine légale et droit de la santé
  • Identifiant : 2021LILUM428
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La prise en compte du retentissement psychologique dans la fixation de l’ITT est un exercice difficile qui ne fait pas consensus. Des travaux antérieurs se sont attachés à décrire les points d’intérêts que doit retenir le légiste lors de sa consultation. Ce travail a pour objectif d’étudier l’impact de l’utilisation d’une échelle standardisée globale (CGI-S) par le médecin légiste et l’apport de l’emploi d’auto-questionnaires psychométriques renseignés sur la pratique médico légale. Méthode : Ce travail a été mené de façon prospective entre le mois d’avril et août 2021 à l’UMJ du CHU de Lille. Des questionnaires psychométriques (PDEQ, IES-R, PCL-5, PHQ9, QFS) ont été fournis à l’ensemble des consultants majeurs sur cette période, en fonction de la temporalité des violences subies. Dans un premier temps, la fixation de l’ITT et de la CGI-S par le médecin légiste se faisait en aveugle du score des auto-questionnaires. Dans un second temps, elle était faite en connaissance des scores des auto-questionnaires. La durée d’ITT, les scores des auto-questionnaires, la CGI-S et le profil des consultants ont été recueillis. Résultats : 640 patients répondaient aux critères d’inclusion : 353 lors de la première phase de l’étude, contre 287 dans la seconde. Il n’a pas été mis en évidence de différence sur la fixation de l’ITT ou de la CGI-S entre les deux phases de l’étude. Un lien a pu être mis en évidence entre l’ITT et les questionnaires IES-R et PHQ9. De plus, une corrélation a été retrouvée entre l’IES-R, la PCL-5, le PHQ9 et la CGI-S fixée. Des seuils optimaux ont été décrits au moyen de courbes ROC pour chacun des indicateurs étudiés. Conclusion : L’emploi d’auto-questionnaires psychométriques apparait comme un outil pertinent pour guider les médecins légistes dans la détermination d’une durée d’ITT. L’emploi de la CGI-S pourrait permettre par sa facilité d’utilisation une meilleure prise en compte des conséquences psychologiques des violences et une reproductibilité de la réponse pour une meilleure harmonisation de l’évaluation psychique dans le quantum de l’ITT.

  • Directeur(s) de thèse : Delannoy, Yann

AUTEUR

  • Girard, Hugo
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