• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2022ULILM237
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les gants sont la première cause d’allergie professionnelle aux additifs du caoutchouc. La dermatite allergique de contact et l'urticaire de contact sont des plaintes médicales fréquentes en lien avec le travail, avec pour conséquences des pertes de journées de travail et de productivité, qui affectent l’organisation des établissements de santé. Objectifs : Notre objectif principal était de connaître la composition des gants médicaux, disponibles en France. L’objectif secondaire était de proposer une analyse descriptive des allergènes recensés dans ces gants médicaux. Méthode : Des fabricants/distributeurs de gants médicaux au sein du CHU de Lille ont été identifiés puis contactés. Dans un deuxième temps, nous avons étendu notre recherche à d’autres fabricants/distributeurs présents sur le marché français. Les gants inclus dans notre étude étaient des gants médicaux disponibles en France. Les compositions ont été recueillies auprès de leurs fabricants/distributeurs, soit par le biais de fiches techniques soit d’échanges privés. Ces compositions contenaient, au minimum, des informations précises sur les accélérateurs de vulcanisation employés dans le processus de fabrication. Résultats : Nous avons recueilli la composition de 90 gants médicaux. Les gants en latex restaient majoritairement proposés (44%) par rapport aux autres matériaux. Les carbamates étaient largement identifiés dans la composition de 87 % des gants en caoutchouc. Le zinc mercaptobenzothiazole était présent dans la composition de 24 % des gants en caoutchouc. Plus minoritairement, on retrouvait la diphénylguanidine et le diphényl thiourée dans la composition de gants en polyisoprène et polychloroprène. Le thiuram polysulphide était présent dans la composition de 6 % des gants en caoutchouc. Nous avons constaté l’absence d’accélérateur de vulcanisation connu pour provoquer une dermatite allergique de contact dans 23% des gants en caoutchouc synthétique. Conclusion : Le recueil de la composition des principaux gants médicaux disponibles en France a permis d’élaborer un outil facilitant la préconisation de gants médicaux chez les soignants du CHU de Lille présentant une allergie de contact aux gants médicaux. Il sera intéressant d’expérimenter cet outil dans les prochains mois, au sein de notre établissement de santé.