Titre original :

La contention physique des patients agités aux urgences de Saint-Omer : évaluation des pratiques et des connaissances du personnel soignant

Mots-clés en français :
  • Contention physique
  • urgences
  • évaluation
  • connaissance
  • ressenti
  • formation

  • Contention
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Contention physique
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM231
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La contention physique est un geste fréquemment réalisé dans un service d’urgences. Au cours de l’Histoire, la gestion des patients agités n’a eu de cesse d’évoluer, soit comme un moyen thérapeutique ou bien, comme un moyen punitif. Le cadre législatif concernant cette pratique est resté ambigu, jusqu’à la loi de modernisation de notre système de santé de 2016. C’est à cet instant que le terme de « contention » a été cité dans la loi. Son application concerne essentiellement le secteur de la psychiatrie mais les Urgences générales accueillent également des patients ayant des troubles psychiatriques, susceptibles de faire preuve d’auto ou d’hétéro-agressivité avec violence, motivant ainsi leur contention. Les indications sont restreintes et les modalités de mise en oeuvre ont fait l’objet de recommandations par la Haute Autorité de Santé en 2017. Dans un contexte de polémique autour de cette pratique, le Conseil Constitutionnel a soumis aux législateurs des précisions concernant la durée maximale d’application et la procédure en cas de prolongation. Cependant, les soignants exerçant aux urgences semblent méconnaitre les règles et les principes de son utilisation. C’est pourquoi, les objectifs de cette étude ont consisté à évaluer les pratiques et les connaissances médico-légales du personnel des urgences, mais également leur ressenti lors de la décision et de la mise en place d’une mesure de contention. Matériel et Méthode : Cette étude est une étude monocentrique descriptive transversale dont les données ont été recueillies via un questionnaire de douze questions, incluant l’ensemble du personnel du Service d’Accueil des Urgences du Centre Hospitalier de la Région de Saint-Omer. Résultats : Nous avons pu inclure 42% de l’ensemble du personnel. Le groupe médical a participé à hauteur de 87,5% de son effectif total et le groupe paramédical, le plus important (72% de l’ensemble des réponses obtenues), présente un taux de participation de 43%. Ceci nous autorise une analyse satisfaisante des résultats. Cette étude montre quelques carences des connaissances médico-légales de la contention physique concernant le rythme de réévaluation, la durée maximale de contention, la procédure à respecter en cas de prolongation de la contention au-delà de 24 heures, les principales indications et l’obligation d’information des proches. Ces carences sont globalement partagées par les deux groupes Nous avons également analysé le ressenti des soignants qui met en évidence, pour une large majorité, un sentiment de soulagement pour 65% de l’effectif et de la culpabilité pour près de la moitié, soit 43%. L’association de ces deux sentiments est exprimée pour 22% d’entre eux. Le sentiment d’indifférence prédomine au sein du corps médical à hauteur de 43%, mais également pour le personnel ayant moins de 2 ans et plus de 10 ans d’ancienneté. Conclusion : Afin d’améliorer l’application de la contention physique aux urgences, il nous semble donc nécessaire, compte tenu de ces données, de mettre en place une formation théorique et pratique, élargie à l’ensemble du personnel soignant, et d’instaurer un débriefing de l’ensemble des intervenants après chaque réalisation de contention.

  • Directeur(s) de thèse : Houssin, Romuald

AUTEUR

  • Zaouter, Clément
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