Titre original :

Anaphylaxie létale et prélétale : les données du réseau d’Allergo-Vigilance ( 2002-2020)

Mots-clés en français :
  • Anaphylaxie IV

  • Anaphylaxie
  • Allergie alimentaire
  • Mortalité
  • Survie (médecine)
  • Anaphylaxie
  • Hypersensibilité alimentaire
  • Mortalité
  • Taux de survie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2022ULILM226
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/09/2022

Résumé en langue originale

Objectif : Analyser les cas d’anaphylaxie grade IV pour identifier les caractéristiques des patients et mettre en évidence des particularités selon l’âge, l’allergène en cause pour rechercher d’éventuels facteurs associés à la survie des patients. Méthodes : Les cas d’anaphylaxie de grade IV déclarés par le réseau d’Allergo-Vigilance® de 2002 à 2020 ont été analysés de manière rétrospective et descriptive, puis les données concernant l’âge, les allergènes en cause et la survie ont été comparées. Résultats : Parmi les 3510 cas d’anaphylaxies du réseau, 2475 (71%) étaient d’origine alimentaire et 1035 (29%) d’origine non alimentaire. 70 patients [âge moyen: 35,4 ans (ET : 25,3) ; âge < 18 ans : n=26 (37%)] ont présenté une anaphylaxie de grade IV soit 2% et 25 sont décédés. Concernant les antécédents, 23 patients étaient asthmatiques, 30 patients avaient un allergène connu, 14 avaient des antécédents cardiovasculaires, et 6 une dermatite atopique. Les principaux allergènes alimentaires étaient l’arachide pour 10 patients, les laits pour 8, la crevette pour 3, et la noisette pour 2 patients. Concernant les allergènes non alimentaires, les principaux identifiés étaient les hyménoptères pour 11 patients, les curares pour 7 patients, et les antibiotiques pour 4 patients. Un cofacteur était identifié pour 35 patients. Parmi les 25 décès, 19 étaient liés à un aliment, 3 à une prise médicamenteuse et 3 à une piqûre d’hyménoptère.. Les enfants avaient plus souvent un antécédent d’asthme (61% versus 16%, p<0,001), moins d’antécédents cardiovasculaires (30 % versus 4%) et de cofacteurs (27 % versus 64%, p<0,001) que l’adulte. Les patients décédés étaient plus jeunes (25,6 versus 40,8 ans, p =0,01), la manifestation par bronchospasme ou angioedeme laryngé n’étaient pas un facteur aggravant. Conclusion : La survie des patients présentant une anaphylaxie grade IV reste supérieur au décès. Les anaphylaxies d’étiologie alimentaire et non alimentaire possèdent chacune leurs spécificité. L’alimentaire touche une population plus jeune avec des antécédents d’asthme, l’allergène étant majoritairement déjà connu alors que les anaphylaxies sévères non alimentaire touchent une population plus âgé. Il est donc nécessaire dans chaque type d’anaphylaxie de caractériser les cofacteurs et facteurs de risque pour appréhender au mieux leurs impact sur la gravité de la réaction allergique.

  • Directeur(s) de thèse : Pouessel, Guillaume

AUTEUR

  • Alonzo, Sabrina
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