• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM212
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/09/2022

Résumé en langue originale

INTRODUCTION : Dans le cadre d’une éventuelle 4e année du DES, les 200 internes de Médecine Générale de chaque promotion inscrits à la faculté de Médecine de Lille devraient passer leur thèse durant l’internat. Cependant, le nombre de directeurs de thèse formés apparait inférieur aux besoins. Les travaux existants suggèrent une implication plus facile des Maîtres de Stages Universitaires (MSU) dans la direction de thèse, ces derniers ayant déjà un investissement pédagogique. L’objectif de cette étude est de comprendre comment les MSU ont abordé la réflexion qui les a conduits à diriger, ou non, une thèse de Médecine Générale. MÉTHODE : Étude qualitative réalisée entre mars 2021 et juin 2022 par entretiens semi-dirigés auprès de 16 MSU de la faculté de Médecine de Lille. Analyse inspirée de la théorisation ancrée avec triangulation du codage. RÉSULTATS : La plupart des MSU ont déjà envisagé de diriger, ou non, une thèse. Ce rôle impliquant une importante responsabilité inquiète et nécessite de connaître l’interne au préalable et d’instaurer un climat de confiance. Ce nouvel investissement demande des sacrifices et doit être considéré comme utile, sans pénaliser les patients. Un accompagnement facultaire efficace apparait ainsi nécessaire. Malgré le progrès que constitue ce travail et la reconnaissance qu’il apporte, cet investissement fait peur car il nécessite un bagage pédagogique et expose au jugement. CONCLUSION : La direction de thèse est décrite comme exigeante et chronophage. Par ailleurs, les MSU sont inquiets de l’intégration du suivi du thésard dans leur quotidien de médecin soignant, déjà organisé autour des internes reçus au cabinet. Les praticiens attendent des ressources pédagogiques facilement accessibles et un accompagnement plus personnalisé afin de gagner en confiance. Les MSU sont conscients des vertus de la direction de thèse et de son intérêt pour le rayonnement de la discipline, néanmoins, son manque de reconnaissance institutionnelle et les sacrifices nécessaires constituent des facteurs limitant les vocations. Médecin avant tout, la disponibilité des médecins libéraux pour leurs patients est au coeur de la réflexion, il semble ainsi nécessaire de concilier le travail de thèse avec l’activité de soin tout en gardant un équilibre personnel.