• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM151
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : En France la moitié des personnes âgées institutionnalisées est traitée pour une maladie cardiovasculaire, et un quart est suivi pour un trouble du rythme. De nombreux résidents ont ainsi une indication à un traitement antiagrégant plaquettaire ou anticoagulant. Cependant, ces traitements sont souvent sujets à une prescription inappropriée chez le sujet âgé. Dans un but de rationalisation des prescriptions, un audit de pratique a eu lieu dans trois résidences pour personnes âgées du Nord de la France. L’objectif était d’évaluer la pertinence des prescriptions des anticoagulants et antiagrégants plaquettaires selon les recommandations de la HAS. Méthode : Cette étude rétrospective, observationnelle et multicentrique a été réalisée via un audit de pratique concernant les dossiers de 294 résidents de 3 EHPAD et USLD du Centre Hospitalier Victor Provo de Roubaix entre juin et décembre 2020. La pertinence des prescriptions était évaluée selon l’indication, le risque hémorragique, et le respect de la posologie. Résultats : La population incluse comprenait 294 résidents, elle était principalement féminine (72,8% - n=214), et l’âge médian était de 86 ans. 22,4% (n=66) des résidents bénéficiaient d’un traitement anticoagulant, il était indiqué dans 92,4% (n=61) des cas. Parmi les résidents ayant une indication à un anticoagulant, 48,3% (n=57) n’en recevaient pas. Le risque hémorragique HAS-BLED était plus important dans le groupe recevant un anticoagulant. La posologie recommandée était respectée chez 90,9% (n=60) des résidents. Concernant les antiagrégants plaquettaires, 32,7% (n=96) des personnes en recevaient un. Une indication à un antiagrégant était retrouvée chez 85,6% (n=82) de ces sujets. 47,1% (n=70) des résidents ayant une indication à un antiagrégant n’en bénéficiaient pas. 81,3% (n=78) des antiagrégants plaquettaires étaient prescrits à la posologie recommandée. Conclusion : La prescription d’anticoagulants et d’antiagrégants plaquettaires était pertinente dans la majorité des cas. Cependant il était constaté une sous-prescription importante de ces produits. Ce travail ne permettait pas d’identifier les freins à leur prescription. Une étude complémentaire dans ce but serait pertinente.