Titre original :

Survie et récidive des cancers du col utérin de stade précoce traités par chirurgie mini-invasive

Mots-clés en français :
  • Cancer du col utérin
  • stade précoce
  • colpohystérectomie élargie
  • chirurgie miniinvasive
  • données de survie
  • récidive

  • Col de l'utérus
  • Chirurgie mini-invasive
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Récidive (médecine)
  • Survie (médecine)
  • Tumeurs du col de l'utérus
  • Interventions chirurgicales mini-invasives
  • Résultat thérapeutique
  • Récidive tumorale locale
  • Survie sans rechute
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2022ULILM148
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’approche chirurgicale des cancers du col utérin de stade précoce est actuellement débattue suite aux résultats de l’essai LACC montrant une meilleure survie chez les patientes opérées par laparotomie comparée à celles prises en charge par chirurgie mini-invasive. L’objectif de cette étude est d’évaluer la survie et de décrire les récidives des patientes présentant un cancer du col utérin de stade précoce et traitées par chirurgie mini-invasive au Centre Oscar Lambret. Matériels et Méthodes : Une étude de cohorte rétrospective monocentrique a été réalisée entre Janvier 1999 et Décembre 2018, incluant l’ensemble des patientes prises en charge par chirurgie mini-invasive au Centre Oscar Lambret pour un cancer du col utérin de stade précoce avec taille tumorale < 4 cm (stade FIGO IA1 avec emboles à IIA1). Le critère de jugement principal était les taux de survie globale et sans récidive à 5 ans chez ces patientes. Résultats : Au total, 239 patientes ont été incluses dans notre étude. Les caractéristiques des patientes étaient similaires à la population de l’essai LACC. Elles ont toutes bénéficié d’une lymphadénectomie pelvienne avant réalisation d’une colpohystérectomie élargie sans utilisation d’un manipulateur intrautérin, et 125 patientes ont également bénéficié d’une curiethérapie préopératoire. Les taux de survie globale et sans récidive à 5 ans étaient respectivement de 92% (IC95% 87.4-95%) et 86.9% (IC95% 81.6- 90.7%), similaires à ceux observés dans l’essai LACC. L’analyse multivariée a retenu 2 facteurs significatifs au risque de récidive, à savoir l’antécédent de conisation avec HR = 0.21 (IC95% 0.06-0.70) et p=0.01, ainsi qu’une taille tumorale > 30 mm avec HR = 2.26 (IC95% 1.08-4.73) et p=0.031. Un total de 33 récidives a été observé dans notre cohorte, dont 22 décès dus à la maladie. Les taux de récidives étaient respectivement de 7,5% si taille tumorale ≤20 mm, 12,9% si taille entre 20 et 30 mm, et 24,1% si taille >30 mm. Les patientes avec taille tumorale ≤20 mm ont présenté majoritairement une récidive locale, et plus d’un tiers des patientes avec taille tumorale >20 mm ont présenté une récidive ganglionnaire iliaque primitive ou pré-sacrée. Conclusion : La chirurgie mini-invasive peut-être envisagée pour une taille tumorale ≤20 mm sous réserve d’une conisation première suivie d’une chirurgie avec procédure de Schautheim et lymphadénectomie pelvienne étendue en iliaque primitif et pré-sacré. Une prise en charge par radiochimiothérapie concomitante et curiethérapie doit être privilégiée pour une taille tumorale >30 mm. Pour les tailles comprises entre 20 et 30 mm, des données complémentaires sont nécessaires pour définir des recommandations de prise en charge, et une évaluation nationale rétrospective serait une première étape.

  • Directeur(s) de thèse : Narducci, Fabrice

AUTEUR

  • Serouart, Benjamin
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