Titre original :

Facteurs de risque d’évolution défavorable des infections de pontage vasculaire plurimicrobiennes : une étude nichée dans la cohorte INPROVA

Mots-clés en français :
  • Infections de prothèse vasculaire
  • échec
  • rifampicine
  • fluoroquinolone

  • Prothèses vasculaires
  • Prothèse vasculaire
  • Infection
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Maladies infectieuses et tropicales
  • Identifiant : 2022ULILM136
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/06/2022

Résumé en langue originale

Objectif : L’objectif de cette étude est de procéder à une description clinique et microbiologique des infections de pontage vasculaire plurimicrobiennes et d’identifier les facteurs de risque d’échec de leur prise en charge. Matériel et Méthode : Ce travail est une étude rétrospective, monocentrique, nichée dans la cohorte INPROVA entre 1999 et 2021. L’échec de la prise en charge était un critère composite, associant le décès lié à l’IPV et la récidive de l’infection. Les analyses de survie ont été réalisées par l’estimateur non paramétrique de Kaplan-Meier, avec un suivi jusqu’à 2 ans. Les facteurs de risque d’échec des IPV plurimicrobiennes ont été recherchés par un modèle de régression logistique conditionnelle pondérée multivariée. Résultats : 74 patients ont été inclus avec un âge médian à 70 ans, un sexe-ratio à 6 et une proportion importante de comorbidités vasculaires. Les infections étaient sus-inguinale dans 46% et précoce dans 55% des cas. 44% des hémocultures étaient positives ; un S. aureus était identifié dans 36% des cas tandis qu’un seul patient présentait une bactériémie à bacilles à gram négatif. La répartition microbiologique au sein des prélèvement prothétiques était la suivante : Bacille à gram négatif (69%) et S. aureus (41%), Enterococcus spp. (35%) et Candida spp. (19%). La mortalité à 2 ans était de 18%, dont la moitié dans le premier mois, et le taux de récidive à 2 ans était de 18%. Au total, 31% des patient présentait un échec de la prise en charge, avec une médiane à 2 mois. La mortalité était plus importante lorsque le traitement anti-infectieux ne comprenait pas de rifampicine ou de fluoroquinolone. Les facteurs associés à l’échec de la prise en charge de ces IPV étaient : l’âge > 70 ans, le sexe masculin, la localisation sus-inguinale de l’implant, l’absence d’ablation du matériel vasculaire, l’utilisation de rifampicine et l’utilisation d’une fluoroquinolone. Conclusion : Les IPV plurimicrobiennes associent le plus souvent Enterobacterales et S. aureus, ce dernier étant prédominant dans les bactériémies associées à ces infections. La prise en charge médico-chirurgicale de ces infections doit associer une ablation du matériel vasculaire et qu’un traitement anti-infectieux comprenant des molécules actives contre le biofilm comme la rifampicine et les fluoroquinolones.

  • Directeur(s) de thèse : Robineau, Olivier

AUTEUR

  • Bauer, Jules
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