Titre original :

Caractéristiques cliniques et moléculaires de patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules mutés NRAS

Mots-clés en français :
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • mutation
  • NRAS
  • thérapies ciblées

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Mutation (biologie)
  • Thérapie moléculaire ciblée
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Gènes ras
  • Thérapie moléculaire ciblée
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM199
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/07/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les mutations NRAS sont retrouvées dans environ 1% des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Les caractéristiques cliniques et moléculaires de ces patients sont peu décrites et la réponse à un traitement systémique anti-tumoral tel que la chimiothérapie, l’immunothérapie ou l’association chimiothérapie et immunothérapie, n’a jamais été étudiée. Méthodes : Les patients atteints d’un CBNPC avec mutation NRAS, diagnostiqués entre Août 2014 et Novembre 2020, dans 14 centres français, ont été inclus dans notre étude. Nous avons collecté leurs données cliniques, moléculaires et thérapeutiques à partir de leur dossier médical. Résultats : Sur les 164 patients inclus, 106 (64,6%) étaient des hommes, 150 (91,5%) étaient fumeurs ou anciens fumeurs, et 104 (63,4%) avaient un CBNPC de stade IV au diagnostic. L’âge médian était de 62 ans et l’histologie la plus fréquente était l’adénocarcinome (81,7%). Les mutations NRAS se trouvaient principalement sur le codon 61 (69,5%), tandis qu’elles étaient observées sur le codon 12 ou 13 dans 16,6% ou 4,9% des cas respectivement. Une mutation EGFR ou un réarrangement ALK concomitant ont été détectés chez 4 (2,4%) et 1 (0,6%) patients respectivement. Le taux de PD-L1 <1%/1-49%/≥50% était retrouvé dans 30,1%/27,1%/42,9% des cas. Il était inconnu pour 31 patients. Avec un suivi médian de 12,5 mois, la médiane de survie globale des patients atteints d’un cancer de stade IV était de 15,3 mois IC95% (9,9-27,6). Il n’y avait pas de différence significative observée pour la survie selon le type de mutation (codon 61 vs autre), HR=1,12 IC95% (0,65 – 1,95). Parmi les patients de stade IV traités par une chimiothérapie à base de platine (n=66), une immunothérapie (n=48) ou une combinaison des deux (n=10), le taux de réponse et la médiane de survie sans progression étaient de respectivement 45% et 5,8 mois, 35% et 6,9 mois et 70% et 8,6 mois. Les taux de réponse sous immunothérapie en 1ère et 2ème ligne étaient de respectivement 36% et 39%. Conclusion : Dans le CBNPC, la mutation NRAS est le plus souvent une mutation localisée sur le codon 61. Il existe une efficacité prometteuse de la combinaison chimio-immunothérapie.

  • Directeur(s) de thèse : Baldacci, Simon

AUTEUR

  • Colpaert (Dehem), Agathe
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