• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2022ULILM185
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/06/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La maladie cœliaque est une maladie auto-immune, dont le diagnostic repose sur une association de critères cliniques, biologiques et anatomo-pathologiques. Les recommandations ESPGHAN de 2020 stipulent que ce diagnostic peut être fait sans biopsie intestinale chez les patients, qu’ils soient symptomatiques ou non, ayant un taux d’IgA anti-tG > 10 N et des IgA anti-endomysium positifs. Ces critères ne sont pas validés chez les enfants DT1. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer si, chez les patients DT1, la présence d’un taux d’IgA anti-tG > 10 N confirme systématiquement le diagnostic de maladie cœliaque, et donc évite la réalisation d’une biopsie intestinale. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte multicentrique, rétrospective, réalisée dans 13 Centres Hospitaliers des Hauts-de-France et de Normandie. Les enfants suivis pour un DT1, de janvier 2001 à janvier 2022, ayant eu une suspicion de maladie cœliaque au cours de leur suivi sur élévation du taux d’IgA anti-tG, avec réalisation de la biopsie intestinale pour confirmer ou infirmer le diagnostic, ont été inclus. Résultats : Cette étude incluait 69 patients DT1 avec une suspicion de maladie cœliaque au cours de leur suivi. Parmi eux, 40 avaient une maladie cœliaque confirmée par la biopsie intestinale. Les dosages d’IgA anti-tG étaient > 10 N chez 36 patients, dont 30 des 40 confirmés cœliaques. Les calculs de sensibilité, spécificité, VPP et VPN pour le seuil de 10 N sont respectivement de 75%, 79,3%, 83,3% et 69,7%. La courbe ROC retrouve que le meilleur seuil est de 9,2 N. Conclusion : L’utilisation du seuil d’IgA anti-tG > 10 N pour le diagnostic de maladie cœliaque chez les enfants DT1 permettrait d’éviter 75% des endoscopies oeso-gastro-duodénales, mais entraînerait un diagnostic par excès dans 20% des cas. Cet outil seul ne peut donc pas être utilisé pour le diagnostic de maladie cœliaque, et la biopsie intestinale doit selon nous rester systématique. L’apport des IgA anti-endomysium (critères ESPGHAN) semble améliorer les caractéristiques statistiques, mais l’effectif est trop faible pour conclure. D’autres études sur des effectifs plus importants sont nécessaires.