• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2022ULILM195
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/07/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La crise d’asthme fait partie des motifs de consultations aux urgences pédiatriques les plus fréquents, responsable de nombreuses hospitalisations. Les variations des taux de polluants atmosphériques pourraient avoir un impact sur le déclenchement de ces épisodes. Méthode : Nous avons sélectionné les passages d’enfants de 1 à 16 ans résidant en métropole lilloise, pour une crise d’asthme, aux urgences pédiatriques ou en soins critiques au CHU de Lille, et obtenu des taux quotidiens des principaux polluants fournies par ATMO Haut-de-France, ajustés aux données météorologiques. Nous avons réalisé un modèle de régression logistique binaire conditionnelle pour obtenir des Odds ratio (IC 95%) selon différents lags d’exposition (J0 à J-6). Résultats : Nous avons mis en évidence une association entre les taux de polluants et les passages aux urgences pour crises d’asthme, en cas d’augmentation de l’exposition 2 jours avant pour les PM2,5 : OR 1,22 (1,09-1,36) et les PM10 : OR 1,20 (1,07-1,35), et de l’exposition moyenne de 1 à 5 jours avant pour le NO2 : OR 1,34 (1,10-1,62) et le NO à taux élevés : OR 1.27 (1.01 à 1.61). Un cumul de plusieurs jours d’exposition avait un impact d’autant plus important. Conclusion : Notre étude illustre l’impact négatif de la pollution industrielle et automobile sur la survenue de crises d’asthme chez l’enfant. Dans un second travail centré sur la sous-population des enfants inclus au sein des cohortes VIRASTHMA et VIRASTHMA 2, nous étudierons l’association entre ces taux de polluants atmosphériques et les données cliniques, microbiologiques et immunologiques au moment de la crise.