Titre original :

Angiooedème bradykinique sous IEC, ARA-II et gliptine : prise en charge et alternatives thérapeutiques aux médicaments mis en cause

Mots-clés en français :
  • Angioedème bradykinique 
  • IEC 
  • ARA-II 
  • gliptine 
  • pharmacovigilance

  • Oedème angioneurotique
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Angioedème
  • Bradykinine
  • Pharmacovigilance
  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie hospitalière
  • Identifiant : 2022ULILE081
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 02/09/2022

Résumé en langue originale

Les angiooedèmes bradykiniques (AOB) iatrogènes sont rares mais peuvent mettre en danger la vie des patients. Les IEC, les ARA-II et les inhibiteurs de la DPP-IV (gliptines) sont les médicaments les plus connus pour en être la cause. Même s’ils sont bien décrits dans la littérature, leur prise en charge pose encore question aux cliniciens, tant sur la gestion immédiate que sur les alternatives thérapeutiques possibles vis-à-vis de la molécule mise en cause. L’objectif de cette étude est de décrire la prise en charge immédiate et à distance des cas d’AOB enregistrés dans la Base Nationale de Pharmacovigilance (BNPV) et de proposer des recommandations. Cette étude est une analyse rétrospective et descriptive des cas d’AOB enregistrés dans la BNPV de 1985 à septembre 2020. Les patients traités par IEC, ARA-II et/ou gliptine et ayant présenté un événement indésirable de type AOB pour lequel l’une de ces classes médicamenteuses est suspectée ont été sélectionnés et les données recueillies. Sur une période 35 ans, 275 cas d’AOB survenus sous IEC, ARA-II et/ou gliptine ont été déclarés en France. Dans ces cas une errance diagnostique était souvent retrouvée conduisant à des retards de prise en charge. La survenue de l’AOB était jugée comme potentiellement évitable dans 46% des cas. Dans 94% des cas le traitement suspecté était arrêté et un traitement spécifique des AOB était réalisé dans 47% des cas. Une réintroduction de la molécule suspectée ou de la même classe thérapeutique était retrouvée dans 5% des cas. Dans 52% des cas l’information d’un relai médicamenteux était connue. Grâce à ces résultats, différents outils d’aide à la prise en charge, immédiate et à distance, des AOB ont été créés en se basant sur les recommandations de la littérature. La bonne connaissance du risque d’AOB par les patients et une prise en charge optimale de ceux-ci par les professionnels de santé permettrait de limiter l’errance diagnostique de ces effets et d’optimiser leur prise en charge en urgence et à plus long terme.

  • Directeur(s) de thèse : Bene, Johana

AUTEUR

  • Lefebvre, Anne-Laure
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