• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM150
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : A ce jour, les événements cardiovasculaires restent la première cause de décès et d’invalidité dans le monde et se produisent le plus souvent chez des personnes âgées jusqu’alors indemnes d’antécédent vasculaire (1)(2). Parmi les stratégies visant à réduire le risque vasculaire figurent en bonne place les statines. Leur efficacité est démontrée en prévention primaire chez le malade à haut risque et en prévention secondaire jusque 75 ans. Leur utilisation chez les plus de 75 ans est cependant controversée et sans recommandation claire. Si certaines études sont en faveur de leur utilisation, d’autres soulignent l’absence de bénéfice sur la mortalité globale dans cette population avec un risque accru d’effets indésirables parfois graves. Le but était ici de corréler pour en évaluer la cohérence la prescription des statines des résidents des EHPAD et USLD du CH de Roubaix selon le risque primaire ou secondaire couvert avec les recommandations existantes. Méthode : Une étude descriptive transversale des données d’une cohorte de 350 résidents des 3 résidences de personnes âgées du CH de Roubaix a été réalisée durant l’été 2020. Les données médicales et démographiques ont été recueillies dans les dossiers médicaux informatisés des résidents après application des critères de non-inclusion et classées par âge, genre, antécédents, pathologies traitées, médicaments prescrits dont les statines lorsqu’elles étaient présentes dans les lignes de traitement. Les patients sous statines ont été distingués en deux sous-groupes, ceux traités en prévention primaire et ceux traités en prévention secondaire. Résultats : 294 patients ont été inclus, dont 224 ayant plus de 75 ans (médiane d’âge à 86 ans), avec une prédominance féminine (72.8%, n=214). La proportion des patients traités par statines était de 16.7% (n=49). Parmi les 9.2% de patients (n=27) concernés par une stratégie de prévention secondaire, 85.2% (n=23, p<0.001) étaient effectivement traités par statines. Parmi les patients en prévention primaire, seuls 9.74% (n=26, p<0.001) d’entre eux étaient traités. Il apparaît également que 81.2% (n=199, p<0.001) des patients non traités avaient 75 ans ou plus. Conclusion : La prescription des statines au sein des résidences de Roubaix semble pertinente par rapport aux recommandations existantes et aux données des études récentes, avec une prévalence élevée de ces prescriptions en prévention secondaire et relativement peu en prévention primaire au sein d’une population majoritairement âgée de plus de 75 ans.