• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM149
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’incidence du diabète de type 2 est en hausse constante notamment chez les sujets âgés. La prise en charge thérapeutique du diabète progresse mais peu de recommandations existent pour les personnes très âgées souvent non inclues dans les études en raison de leur âge et de leurs poly pathologies. Cette étude a été menée en audit des pratiques professionnelles dans les EHPAD/USLD du CH de Roubaix. Le but était d’observer les traitements antidiabétiques oraux administrés en fonction de l’âge des résidents et d’évaluer leur efficacité en fonction de l’HbA1c moyenne mesurée. Méthodes : Une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, a été réalisée chez 294 résidents de trois EHPAD/USLD appartenant au CH de Roubaix de juin à décembre 2020. Les données médicales et démographiques ont été recueillies dans les dossiers médicaux informatisés. Les résidents diabétiques ont été distingués en deux groupes : d’une part ceux traités par Metformine et/ou insuline seule, et d’autre part ceux recevant un autre antidiabétique oral. Les données ont été analysées afin d’observer les traitements ADO en fonction de l’âge des résidents. Les valeurs d’HbA1c moyenne ont également été référencées dans ces deux groupes afin d’estimer l’efficacité des traitements ADO sur l’hyperglycémie moyenne. Résultats : 27,6% (n=81) des résidents analysés étaient diabétiques ; 72,8% (n=59) d’entre eux avaient 75 ans ou plus avec un âge médian de 84 ans. L’âge médian des patients sous Metformine et/ou insuline seule (84.00 IIQ [74,00 ; 91,00]) n’était pas significativement différent de ceux prenant d’autres antidiabétiques oraux (80.50 [71,75 ; 86,50] p=0,221). L’HbA1c moyenne des résidents diabétiques était de 7,69%. L’HbA1c était significativement plus basse chez les résidents sous Metformine et/ou insuline seule (HbA1c =7,49, p=0,015) que chez les patients sous un autre antidiabétique oral (HbA1c =8,46). En dehors de la Metformine, les ADO les plus prescrits appartenaient à la classe des gliptines dans 50% des cas. Conclusion : Les résidents diabétiques étaient très âgés et représentaient bien la population des résidents d’EHPAD. L’administration d’un traitement ADO était indépendante de l’âge mais l’efficacité sur le contrôle glycémique semblait moindre chez les résidents sous ADO autre que la Metformine. Selon les recommandations d’experts actuelles, la prescription de ces traitements est adaptée et pertinente chez ces sujets âgés polypathologiques et dépendants.