Titre original :

Prophylaxie de l'infection à cytomégalovirus par letermovir après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : intérêt d’une stratégie basée sur le risque

Mots-clés en français :
  • Allogreffe
  • CMV
  • prophylaxie
  • Letermovir

  • Cellules souches hématopoïétiques
  • Infections à cytomégalovirus
  • Maladies infectieuses -- Prévention
  • Cellules souches hématopoïétiques
  • Allogreffes
  • Infections à cytomégalovirus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Maladies infectieuses et tropicales
  • Identifiant : 2022ULILM175
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte L’infection à cytomégalovirus (CMV) est une complication fréquente et potentiellement sévère après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (allo-HCT). Le letermovir est le premier médicament approuvé pour sa prophylaxie chez les patients adultes CMV-positifs. Le risque d'infection à CMV étant variable d'un patient à l'autre, nous avons évalué si une stratégie d’utilisation du letermovir basée sur le risque pouvait être efficace. Méthodes Les patients CMV positifs ayant bénéficié d'une allo-HCT entre le 1er juillet 2015 et le 31 juillet 2021 au CHU de Lille ont été inclus et séparés en deux périodes : Période 1 (2015-2017, P1) pendant laquelle le letermovir n'était pas administré quel que soit le risque d’infection à CMV et Période 2 (2018-2021, P2) pendant laquelle le letermovir était administré systématiquement chez les patients à haut risque alors que chez les patients de faible risque, il n’était utilisé que chez ceux recevant une corticothérapie. Résultats 316 patients ont été inclus : 186 dans P1 et 130 dans P2. Chez les patients à haut risque, l'incidence cumulée de l'infection à CMV cliniquement significative (iCMV-cs) durant P2 était considérablement plus faible par rapport à P1 (p < 0,001) : 10,5% (IC 95% 4,6–19,2) vs 51,6% (41,0–61,3) à 14 semaines et 16,9% (8,9–27,0) vs 52,7% (42,0–62,3) à 24 semaines post-greffe. Chez les patients de faible risque, bien que seulement 28,6% des patients aient reçu du letermovir au cours de P2, l'incidence de l’iCMV-cs était également significativement plus faible (p=0,003) : 7,9% (IC 95% 2,9–16,3) vs 29,0% (20,2–38,5) à 14 semaines et 11,2% (4,9–20,5) vs 33,3% (23,9–43,0) à 24 semaines post-greffe. Parmi les patients de faible risque de P2 n’ayant pas reçu de letermovir, 37,8% n’ont jamais présenté de PCR CMV positive durant les 14 semaines post-greffe et 51,1% ont présenté des charges virales faiblement positives transitoires. L’incidence de la maladie à CMV, la survie globale, la survie sans progression, la rechute et la mortalité non liée à la rechute n'étaient pas significativement différentes entre les deux périodes quel que soit le groupe de risque. Conclusion Une stratégie de prophylaxie par letermovir basée sur le risque semble prometteuse. Cela permet d’optimiser l’utilisation du letermovir chez les patients à risque élevé d’iCMV-cs tout en permettant une épargne du letermovir chez certains patients à bas risque sans augmentation de l’incidence de l’iCMV-cs ni de la mortalité.

  • Directeur(s) de thèse : Faure, Emmanuel - Beauvais, David

AUTEUR

  • Sourisseau, Mathilde
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