• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2022ULILM157
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/06/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Le trouble à symptomatologie somatique (TSS) est un trouble fréquent dont la prise en charge est peu protocolisée et source de difficultés pour les médecins. Ces patients sont peu retrouvés dans les services de soins psychiatriques avec des orientations qui peuvent être tardives. Certaines situations se chronicisent et se complexifient, engendrant des formes plus sévères notamment dans le milieu hospitalier. L’objectif est de proposer des éléments de prise en charge permettant une orientation plus précoce vers la filière psychiatrique sur le CHU de Lille. Méthode : Revue de la littérature des prises en charge existantes et diffusion d’un questionnaire auprès des médecins spécialistes hors psychiatres du CHU de Lille étudiant leurs pratiques et perceptions par rapport aux TSS. Résultats : 16 études ont été incluses. La prise en charge de référence à ce jour est la psychothérapie par TCC avec un meilleur pronostic si l’orientation est précoce. 63 médecins ont répondu au questionnaire : 75% se disent en difficultés dans ces prises en charge, le DSM-IV est encore beaucoup utilisé dans les pratiques, l’annonce diagnostique est source de difficultés dans près de la moitié des cas, l’orientation psychiatrique est précoce mais les motifs d’orientation ne sont pas toujours clairement établis. 42% souhaitent plus d’informations sur les TSS. La majorité voit l’intérêt de la multidisciplinarité. Discussion : La réticence à réaliser une annonce diagnostique, des critères d’orientation vers la psychiatrie mal définis et le manque d’information concernant le rôle d’un suivi psychiatrique ou les possibilités d’orientation sont des freins identifiés comme pouvant retarder la prise en charge de ces patients. Nous proposons des axes d’intervention pour fluidifier ces prises en charge. Une filière se développe sur le CHU à visée d’orientation précoce vers des soins psychiatriques. Conclusion : Une prise en charge conjointe entre le psychiatre et le spécialiste est indispensable, de même qu’une meilleure sensibilisation au trouble et à l’intérêt des soins psychiatriques. Nous proposons des fiches à destination des médecins hospitaliers permettant de mieux comprendre les enjeux thérapeutiques dans le cadre du TSS. L’étude de l’accueil réservé à ces patients en soins psychiatriques reste à évaluer.