Titre original :

Prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) : ressentis des médecins généralistes des Hauts de France suite à l’extension de la primo-prescription à tous les médecins

Mots-clés en français :
  • Médecine générale
  • virus de l’immunodéficiaire humaine (VIH)
  • primo-prescription
  • prophylaxie préexposition (PrEP)
  • prévention
  • santé sexuelle

  • Infections à VIH
  • Médecins généralistes
  • Prophylaxie pré-exposition
  • Infections à VIH
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM133
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Environ 35 000 personnes bénéficiaient d’une PrEP en 2019 en France. Pourtant, le taux de nouvelles contaminations par le VIH reste stable et les occasions manquées de PrEP semblent nombreuses. Sa prescription a régressé en 2021 durant la pandémie de COVID 19. Afin d’augmenter l’accessibilité à ce médicament, les médecins généralistes ont la possibilité d’initier cette prophylaxie depuis juin 2021. Cette étude a pour but de recueillir le ressenti des médecins généralistes sur l’extension de la primo-prescription en soins primaires. Méthode : Etude qualitative menée auprès de 12 médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais recrutés par effet boule de neige de mai 2021 à février 2022. La saturation des données a été obtenue après 10 entretiens consolidés par 2 supplémentaires. Les entretiens ont été codés sur le logiciel N Vivo ® et analysés selon un modèle inspiré de la théorisation ancrée. Une triangulation des données a été réalisée. Résultats : Parmi l’effectif recruté, 17 % avaient déjà primo-prescrit la PrEP en médecine libérale. Trois axes se dégagent des entretiens. En premier lieu, les médecins généralistes interrogés soulevaient la nécessité d’aborder la santé sexuelle pour aborder la PrEP : un sujet connoté de tabou et de gêne. Ils soulignaient le besoin de libérer le dialogue entre le soignant et le soigné. Dans un second temps, les praticiens faisaient état d’un manque de diffusion de l’informations et de connaissances autour de cette prophylaxie. Ce défaut de savoir est largement identifié comme un frein à la primo-prescription de la PrEP en médecine générale. Ils énonçaient de nombreuses pistes d’amélioration pour diffuser l’informations auprès des médecins mais aussi des patients. Les ressources sur Internet sont particulièrement appréciées. Enfin, comme toute nouvelle pratique, la PrEP bouscule les habitudes des médecins généralistes. Ils exprimaient spontanément de nombreuses solutions pour l’intégrer facilement dans leurs consultations. On peut citer la proposition de consultations dédiées, un temps de consultation plus long ou encore une délégation de l’éducation thérapeutique. Ils souhaitaient pouvoir continuer à être épaulés par les médecins spécialistes et à adresser leurs patients en cas de besoin. Conclusion : La PrEP est accueillie avec attrait par les médecins généralistes. Elle représente pour eux une nécessité et une opportunité d’ouvrir le dialogue sur la santé sexuelle et permet une entrée dans un suivi rapproché rythmé de dépistage. Elle reste cependant une pratique encore peu mise en place dans les cabinets, en partie par méconnaissance théorique et pratique. Les médecins généralistes restent optimistes sur l’avenir de la PrEP, et persuadés que le temps est un facteur clé dans son implantation en soins primaires.

  • Directeur(s) de thèse : Tetart, Macha

AUTEUR

  • Leroy, Caroline
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