• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2022ULILM124
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/06/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La chirurgie de décompression spinale est pourvoyeuse de douleurs aiguës postopératoires. Ces dernières peuvent entrainer l’apparition de douleurs chroniques altérant la qualité de vie des patients. Nous avons étudié l’intérêt de la réalisation d’un bloc des muscles érecteurs du rachis (ESPB) chez les patients opérés d’une chirurgie de décompression spinale sur la réduction des douleurs postopératoires. Méthode : Tous les patients majeurs bénéficiant d’un geste de décompression spinale par voie postérieure sans geste complémentaire opérés entre avril 2020 et août 2021 étaient éligibles. Dans le groupe ESPB, les patients bénéficiaient d’un ESPB bilatéral à la Ropivacaïne 0,375%. Dans le groupe contrôle les patients bénéficiaient d’une infiltration chirurgicale à la Ropivacaïne 0,2%. Le reste des modalités de contrôle de la douleur en postopératoire étaient identiques dans les 2 groupes. Le critère de jugement principal était une réduction de l’EVA entre le préopératoire et H1. Les critères de jugement secondaires étaient la réduction de l’EVA entre le préopératoire et différentes heures des 24 premières heures, la consommation de morphinique en peropératoire et à H24, l’incidence des NVPO et le temps passé en salle de réveil. Résultats : Au total 50 patients étaient inclus dans le groupe ESPB et 54 patients dans le groupe contrôle. L’ESPB permettait une réduction significative de l’EVA entre le préopératoire et H1 (p=0,02). Il existait une réduction significative de l’EVA entre le préopératoire et H2 (p=0,02) ainsi qu’entre le préopératoire et H6 (p=0,02). On notait une réduction de la consommation morphinique peropératoire dans le groupe ESPB (p<0,01). Conclusion : L’ESPB permettrait une réduction de la douleur postopératoire aiguë dans la chirurgie de décompression spinale. Il serait important de réaliser des essais cliniques permettant un suivi dans le temps des patients afin d’évaluer l’impact à long terme du bénéfice de cette technique.