• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM116
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/06/2022

Résumé en langue originale

Contexte. En 2021, la femme est encore considérée comme en charge de la contraception. La vasectomie pourrait permettre un partage de la responsabilité, mais elle est encore entourée de tabous et d’a priori qui freinent sa popularisation. Objectif. Explorer la vision des femmes en âge de procréer, sans désir de maternité, de la vasectomie comme méthode de contraception. Méthodes. Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés analysés selon une méthode inspirée de la théorisation ancrée, menés auprès de 12 femmes âgées de 29 à 51 ans, de mars à décembre 2021. Résultats. Les femmes verbalisaient des contraintes et des problèmes de tolérance liés à la contraception provisoire ; malgré l’existence d’a priori sur la vasectomie, l’apport d’information leur permettait de l’envisager comme une alternative. Les freins à l’adoption de cette méthode étaient majoritairement liés aux tabous et à la réticence masculine, parfois faussement anticipée. Le manque de communication sur la contraception (et donc la vasectomie) dans la société et dans le couple avait aussi son rôle à jouer, bien que cette méthode ne soit pas adaptée à chaque situation. La place du médecin était centrale dans l’apport d’information, la réassurance et l’accès à la vasectomie. Conclusion. Une information adaptée sur la vasectomie et une meilleure communication autour de la contraception de la part des pouvoirs publics et des professionnels de santé pourraient permettre la diffusion de la vasectomie en France.