Titre original :

Étude rétrospective de la prophylaxie reposant sur le Quantiferon®-cmv chez le patient transplanté cardiaque

Mots-clés en français :
  • Quantiferon®-CMV
  • cytomégalovirus
  • transplantation cardiaque
  • Everolimus

  • Coeur -- Transplantation
  • Infections à cytomégalovirus
  • Maladies infectieuses -- Prévention
  • Transplantation cardiaque
  • Infections à cytomégalovirus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Maladies infectieuses et tropicales
  • Identifiant : 2022ULILM028
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/03/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le Cytomégalovirus (CMV) est responsable d’infections complexes chez le patient transplanté d’organe solide (TOS), en particulier cardiaque, et dégrade le pronostic de la greffe à court et long terme. Après une première infection à CMV, 30% des patients TOS présentent une récurrence. Ce taux justifie une prophylaxie secondaire dans certains centres sans consensus établi à ce jour. De nouveaux tests de l’immunité cellulaire anti-CMV comme le QuantiFERON®-CMV (QF-CMV) pourraient permettre de guider la prophylaxie secondaire, notamment en l’arrêtant si le résultat est positif. L’objectif de ce travail est d’évaluer la capacité du QF-CMV à prédire la récurrence et optimiser la durée de prophylaxie secondaire en transplantation cardiaque. Il a également compris la mise en place de ce test en suivi hors infection, avant et à 3, 6 et 12 mois après la greffe. Matériels et Méthodes : Une étude rétrospective monocentrique a été conduite au CHU de Lille, incluant 15 patients transplantés cardiaques ayant présenté une première infection à CMV de janvier 2018 à décembre 2020. Un QF-CMV était réalisé systématiquement en fin d’infection. Les critères de jugement principaux incluaient la durée de prophylaxie secondaire et la survenue d’une récurrence d’infection à CMV. Les autres facteurs potentiellement prédictifs de récurrence ont été recueillis. Résultats : Après un suivi de 18 mois suivant la fin de prophylaxie primaire, 5 (33%) patients ont présenté une récurrence dont 3 avaient un QF-CMV positif. Aucun autre facteur recueilli n’était associé à la survenue d’une récurrence, incluant la maladie à CMV, le régime d’immunosuppression de maintenance ou d’induction (14/15 patients ont reçu une induction par Sérum Anti-Lymphocytaire -SAL-), le rejet traité, le statut Donneur/Receveur, ou le taux de lymphocytes T CD4+. Toutefois, seulement 1/5 patient recevant de l’everolimus a présenté une récurrence. La médiane de durée de prophylaxie secondaire était de 130 jours sans différence significative que le QF-CMV soit positif ou négatif. Conclusion : Le QF-CMV n’a pas permis, dans cette étude de patients transplantés cardiaques recevant du SAL en thérapie d’induction, d’améliorer la prédiction de la récurrence d’infection à CMV ni d’optimiser la durée de prophylaxie secondaire. Le positionnement du QF-CMV dans cette indication doit tenir compte de la stratégie de prophylaxie secondaire, de la thérapie d’induction et des habitudes du centre. L’utilisation du QFCMV pour guider la prophylaxie primaire doit faire l’objet d’autres études.

  • Directeur(s) de thèse : Vuotto, Fanny

AUTEUR

  • Sermet, Kevin
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