• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2022ULILM110
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/05/2022

Résumé en langue originale

Introduction : L’électroconvulsivothérapie ou ECT est un traitement par stimulation électrique réalisé sous anesthésie générale dont le but est de déclencher une crise convulsive. Ce traitement existe depuis presque un siècle, cependant sa place dans l’arsenal thérapeutique du psychiatre a longtemps été décrié. Des recommandations récentes datant du début du XXIème siècle permettent de définir la place de ce traitement dans l’algorithme thérapeutique. Cette technique est disponible dans le Nord Pas de Calais (NPDC) sur le CHRU de Lille mais également depuis quelques années à Arras et Valenciennes. Il a donc été intéressant de voir si l’implantation de l’activité d’ECT sur le CH de Valenciennes et sur le CH d’Arras répond à un besoin de territoire. Pour cela nous sommes partis du postulat que cette réponse dépendait de l’origine sectorielle des patients adressés et du nombre de secteurs concernés par cette activité. Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective des dossiers des patients ayant été traité par ECT sur la période 2020-2021. Une étude descriptive et épidémiologique a été réalisé selon le secteur d’origine du patient et la nature de la structure ou de la personne qui l’adresse. Résultats : 35 patients (27 à Arras et 8 à Valenciennes) ont eu une cure d’ECT sur 2020-2021 au CH de Valenciennes et au CH d’Arras. Un total de 427 séances d’ECT dont 372 sur Arras et 55 sur Valenciennes. Sur l’ensemble des patients, les femmes représentent 65,7% des patients, les patients sont âgés de 60 ans en moyenne, l’indication la plus représentée est la dépression résistante et mélancolique et 82,9% sont des demandes urgentes avec engagement du pronostic vital. Concernant le CHV il y a 62,5% de patients provenant du secteur et pour le CH d’Arras 33,3%. 75% des patients adressés provenait du secteur public. L’ECT a été permis une diminution des symptômes chez 62,80% des patients. Conclusion : L’activité d’ECT à Arras et Valenciennes tente d’apporter une réponse au besoin de territoire. Les activités d’ECT des deux CH ont drainé des patients de 22 secteurs différents soit un tiers du territoire du NPDC. Cependant les petits effectifs de patient selon les secteurs ne permettent pas de conclure à une réponse complète. L’absence de certains secteurs limitrophes questionne aussi sur le lien entre les secteurs. Une harmonisation et un lien par le réseau DEMHETER pourrait être une solution pour permettre une facilitation de l’accès à l’ECT.