Titre original :

Poursuite ou arrêt de l’immunothérapie par inhibiteurs de checkpoints immunitaires (ICI) après 2 ans de traitement, dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé : étude d'une cohorte rétrospective multicentrique

Mots-clés en français :
  • CBNPC
  • immunothérapie
  • inhibiteurs de checkpoints immunitaires
  • Nivolumab
  • Pembrolizumab
  • étude de vie réelle
  • durée de traitement
  • arrêt des ICI

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Inhibiteurs de points de contrôle immunitaire
  • Abstention thérapeutique
  • Tumeurs du poumon
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Immunothérapie
  • Adhésion au traitement médicamenteux
  • Abstention thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM108
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/05/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les CBNPC, pathologies fréquentes et le plus souvent incurables ont vu leur pronostic amélioré par les inhibiteurs de checkpoints immunitaires (ICI). Cependant, la durée optimale de traitement par ICI en cas de réponse prolongée (≥ 2 ans) dans les CBNPC de stade avancé n’est pas connue. Notre objectif était d’étudier les pratiques en vie réelle concernant la poursuite ou l’arrêt des ICI après 2 ans de traitement, les facteurs associés à cette décision, et l’évolution oncologique ultérieure. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique sur 7 centres, incluant des patients porteurs d’un CBNPC avancé, et en réponse prolongée (≥ 2 ans) sous ICI en monothérapie. La décision d’arrêt ou de poursuite du traitement, sa motivation, la survie sans progression (SSP) et les toxicités immuno-induites après deux ans de traitement ont été étudiées. Résultats : Nous avons inclus 91 patients ; 78 patients (86 %) étaient métastatiques et 31 (34 %) étaient naïfs de traitement ; 89 patients (98 %) présentaient un tabagisme actif ou sevré. Le taux d’expression tumorale de PD-L1 était ≥ 50% chez 39 patients (42,8 %), et non disponible pour 45 patients (49,5 %). Le traitement était poursuivi chez 61 patients (67 %). La décision d’arrêt ou de poursuite était significativement associée au centre de prise en charge (p < 0,001), mais pas à la réponse scanographique (réponse partielle, complète, ou stabilité) (p = 0,21) ou métabolique (p = 0,53) ni à l’état général (p = 0,27), ni aux antécédents de toxicité immuno-induite (p = 0,90) ou d’oligo-progression avant deux ans de traitement (p = 0,66). Les SSP à 12 mois des groupes « arrêt » et « poursuite » (respectivement 81,6% (IC 95 % [68,3 - 97,6]) vs 83,7 % (IC 95 % [74,4 - 94,1]), médiane non atteinte) ne différaient pas statistiquement (HR= 1,18 IC 95 % [0,52 - 2,67] p = 0.69). Conclusion : La décision de poursuite de l’immunothérapie après 2 ans dépend principalement d’habitudes locales mais ne semble pas influencer la SSP. Des données randomisées, prospectives, de plus grande ampleur sont nécessaires pour confirmer ces résultats en vue d’une harmonisation des pratiques.

  • Directeur(s) de thèse : Gauvain, Clément

AUTEUR

  • Ardin, Camille
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