• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM097
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/05/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La santé planétaire est une approche visant à inclure les déterminants écologiques comme fondamentaux de la vie humaine. Les systèmes politiques, économiques et sociaux perturbent gravement les systèmes naturels qui façonnent la vie depuis toujours. Le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution généralisée et d’autres limites planétaires sont des urgences sanitaires mondiales aux effets locaux. Les médecins généralistes ont les capacités pour investir un rôle dans la santé planétaire en développant des solutions fondées sur les preuves. L’objectif de cette étude est de comprendre leur positionnement sur le sujet à la fois en termes de connaissances et de pratiques concrètes. Méthode : Cette étude est une première exploration qualitative des points de vue de médecins généralistes des Hauts-de-France sur la santé planétaire. Des entretiens ont été menés auprès d’un échantillon de douze médecins aux profils variés entre octobre 2020 et janvier 2022. Les données ont été explorées à l’aide de l’analyse inductive générale et thématisation. Résultats : Les médecins généralistes interrogés sont peu familiarisés à l’approche de la santé planétaire. Ils perçoivent difficilement les menaces sanitaires liées aux changements environnementaux globaux et manquent de perspectives pour y envisager un rôle. La plupart des médecins soulignent l’intérêt de donner aux patients les moyens de protéger leur santé et celle des écosystèmes. Ils semblent cependant manquer de connaissances et de compétences en communication pour le faire. Le paradigme médical pathogène et le fonctionnement des systèmes de santé constituent les principaux obstacles identifiés. Conclusion : Les effets sur la santé des changements environnementaux globaux dessinent de nouveaux rôles et responsabilités pour les médecins généralistes. Cela nécessite l’acquisition de connaissances spécifiques, le développement de nouvelles compétences et des changements structurels des systèmes de santé. D’un point de vue conceptuel, l’interdépendance de la santé humaine avec celle des écosystèmes invite à bifurquer vers la salutogénèse.