• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM089
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 04/05/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les lois relatives à la fin de vie ont évolué au rythme de plusieurs affaires médiatisées depuis le début du 21e siècle. Leur dernière révision date de 2016 avec la Loi n°2005-370 dite « Claeys – Leonetti ». Les dernières statistiques mettent en lumière que les personnes de confiance et les directives anticipées restent insuffisamment connues et utilisées. Afin d’étudier leur utilisation en EHPAD et en USLD, un audit de pratique a eu lieu au CH Victor Provo de Roubaix. L’objectif principal du travail était d’évaluer le taux d’inscription des coordonnées des personnes de confiance, l’objectif secondaire des directives anticipées dans les dossiers médicaux. Méthode : Une étude observationnelle, transversale, descriptive, et mono-centrique a été menée dans les 3 EHPAD et USLD rattachés au CH Victor Provo de Roubaix. Les données ont été recueillies dans les dossiers médicaux informatisés des résidents entre juin et octobre 2020 par 3 binômes d’internes de médecine générale. Résultats : 294 résidents ont été inclus dans l’étude FratIsaJar, à 72,8% des femmes (n = 214). L’âge moyen était de 86 ans et 72,6% (n = 224) des résidents avaient un âge supérieur ou égal à 75 ans ; 54,8% (n = 161) des dossiers comportaient une personne de confiance tracée. Le profil du résident avec personne de confiance désignée et tracée est une femme de 87 ans vivant en EHPAD, a un MMSE à 19, est chuteuse, d’IMC à 24, soignée pour une HTA (70,2%), un syndrome démentiel (54,7%), un trouble du rythme (39,1%), un AVC (32,9%), une pathologie oculaire évolutive (30,4%), un diabète (29,8%), et une polyarthrite (29,8%). Le profil du résident avec directives anticipées tracées est une femme de 83 ans vivant en EHPAD, avec une dépendance chiffrée à GIR 2, un MMSE à 20, chuteuse, d’IMC à 25,5, soignée pour une hypertension artérielle (66,7%), un syndrome démentiel (51,5%), un AVC (42,4%), une pathologie oculaire évolutive (36,4%), une polyarthrite (33,3% des cas), un diabète (27,3%), une épilepsie (27,3%), et une dysthyroïdie (24,2%). Discussion : Les résultats de l’étude FratIsaJar semblaient comparables à ceux de certains autres EHPAD, bien que les statistiques étaient très variables dans les autres études. La nomination d’une personne de confiance et la rédaction de directives anticipées restent des dispositifs sous-utilisés actuellement, et devraient bénéficier de mesures plus poussées pour les promouvoir.