Titre original :

Impact à court terme de la première vague de COVID-19 chez les patients traités par injections intra-vitréennes d’anti-VEGF : une étude rétrospective dans un centre de soins secondaires

Mots-clés en français :
  • Dégénérescence maculaire liée à l’âge
  • oedème maculaire diabétique
  • occlusion veineuse rétinienne
  • injection intra-vitréenne
  • Anti-VEGF
  • COVID-19
  • confinement

  • Oedèmes maculaires
  • Injections intraoculaires
  • Facteur de croissance des cellules endothéliales vasculaires
  • Covid-19
  • Confinement (politique sanitaire)
  • Oedème maculaire
  • Injections intravitréennes
  • Facteurs de croissance endothéliale vasculaire
  • Infections à coronavirus
  • Quarantaine
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Ophtalmologie
  • Identifiant : 2022ULILM066
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 22/04/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’oedème maculaire rétinien est une affection fréquente et cécitante dont la prise en charge repose sur des injections intra-vitréennes régulières d’anti-VEGF selon des protocoles encadrés. En mars 2020, la première vague de COVID-19 a bouleversé l’organisation du système de santé français et les mesures de confinement national ont interféré avec le suivi habituel des patients en ophtalmologie. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact à court terme du confinement lié à la pandémie de COVID-19 chez les patients traités par injections intravitréennes d’anti-VEGF. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective au Centre Hospitalier de Dunkerque chez des patients traités par anti-VEGF pour une DMLA exsudative, un oedème maculaire diabétique ou compliquant une occlusion veineuse rétinienne. Les patients ont été répartis en deux groupes selon qu’ils avaient manqué ou non au moins une injection pendant la période de confinement (du 17 mars au 11 mai 2020). Nous avons recueilli et comparé l’évolution des paramètres tomographiques (EMC moyenne, présence de signes exsudatifs) et de l’acuité visuelle chez ces patients avant et après le confinement. Les délais de consultation ont été décrits et des facteurs associés à une rupture thérapeutique ont été recherchés. Résultats : Deux-cent-cinquante-trois yeux de 206 patients ont été inclus. L’évolution de l’épaisseur maculaire centrale était significativement différente entre les groupes pendant le confinement (p < 0,001). Au premier contrôle, l’EMC moyenne était augmentée de 274,3 μm à 305,9 μm chez les patients en rupture de traitement (p < 0,001) et la proportion de patients présentant un DSR ou des logettes avait significativement augmenté (p = 0,039, p = 0,013). Ces paramètres étaient stables dans le groupe contrôle. Tous les patients inclus avaient une acuité visuelle stable au fil du temps. Les délais de consultation étaient augmentés pour tous les patients pendant le confinement (p < 0,001). Il n’y avait pas de facteur démographique significativement associé à une rupture thérapeutique. Conclusion : La rupture thérapeutique entraînée par la première vague de COVID-19 semble avoir eu un impact à court terme négatif sur les paramètres anatomiques des patients traités par anti-VEGF. En revanche, leur fonction visuelle n’apparaissait pas altérée à court terme. Les résultats de cette étude pourraient aider à optimiser les protocoles d’injections intra-vitréennes.

  • Directeur(s) de thèse : Classe, Yann

AUTEUR

  • Tana, Chloé
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