• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM062
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/04/2022

Résumé en langue originale

Contexte : En 2018, la téléconsultation rentre dans le remboursement de droit commun. L’épidémie de COVID-19 a accéléré l’expansion de sa pratique. De plus, la téléconsultation assistée s’est avérée utile dans la surveillance de l’état de santé des patients qui en étaient suspects ou atteints. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative réalisée par entretiens semi-dirigés de patients suspects ou atteints de COVID-19 au cours de la première vague et qui ont bénéficié d’une ou de plusieurs téléconsultations assistées. Un guide d’entretien individuel a été rédigé au préalable et était composé principalement de questions ouvertes. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits en verbatims puis encodés dans le logiciel NVivo 12®. L’analyse thématique des données a été réalisée grâce à la théorisation ancrée. Résultats : Treize patients ont participé à l’étude. Des avantages à la téléconsultation assistée sont mis en évidence. Elle facilite la prise en charge du patient, diminue le risque de contagiosité, et se veut pratique pour le patient et le médecin. Son utilisation n’est envisagée qu’en complément des consultations en présentiel. La présence du personnel paramédical s’avère être un atout pour la téléconsultation. Toutefois des freins ont été rapporté. L’examen clinique incomplet, l’utilisation d’outils informatiques, l’impossibilité de l’utiliser pour tous les motifs, l’entourage du patient et l’altération possible de la relation entre le patient et son médecin participent aux réticences des patients. Des améliorations sont néanmoins envisagées et consistent dans le développement de l’empathie, la formation du personnel paramédical, et une meilleure coordination entre les différents acteurs de santé. Conclusion : Les patients sont favorables au développement de la téléconsultation assistée. Elle est un judicieux complément au suivi réalisé au cabinet du médecin généraliste. Ses champs d’action restent encore à préciser mais elle pourrait être une réponse à l’éloignement géographique des lieux de santé.