• Langue : Anglais
• Discipline : Médecine. Santé Publique
• Identifiant : 2022ULILM053
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/04/2022

Résumé en langue originale

Contexte. Les comportements alimentaires jouent un rôle important dans le développement de l’obésité. Une meilleure connaissance des aspects psychologiques des comportements alimentaires, par le biais du Three-Factor Eating-Questionnaire (TFEQ), chez les individus avec et sans obésité ainsi que leurs conséquences sur leurs habitudes alimentaires et de vie quotidiennes serait utile. L’objectif de l'étude était d'établir quelles habitudes alimentaires étaient ou non associées aux comportements alimentaires définis par le TFEQ. L’objectif secondaire était de quantifier dans quelles mesures ces habitudes alimentaires médiaient la relation entre les comportements alimentaires du TFEQ et le risque d'obésité. Méthodes. Les données ont été obtenues à partir de l’étude Gene and Environment Case-Control Obesity Study (GECCOS). Elle inclue 2237 individus atteints d’obésité et 403 individus sans obésité du nord de la France. Les comportements alimentaires ont été évalués par le TFEQ-R21. Deux habitudes de vie (niveau d’activité physique et regarder la télévision) et six habitudes alimentaires (par exemple, la taille de l'assiette, manger debout, ...) ont été évaluées. Des analyses de régression et de médiation ont été effectuées. Résultats. Avoir un score de restriction cognitive (CR), alimentation incontrôlée (UE) ou alimentation émotionnelle (EE) plus élevé était associé à un plus haut risque d'obésité, indépendamment les uns des autres, de l'âge, du sexe, du statut socio-économique et de l'activité physique. La CR était négativement associée au fait de se servir au moins deux fois du plat principal au cours du repas, tandis que l'UE et l'EE étaient associées à plusieurs habitudes alimentaires obésogènes telles que manger devant la télévision ou manger la nuit. Chacune de ces habitudes alimentaires médiait entre 3% et 20% de l'association entre l'UE ou l'EE et l'obésité. Conclusion. Les comportements alimentaires définis par le TFEQ étaient associés à plusieurs habitudes alimentaires et habitudes de vie chez les personnes atteintes d’obésité ou non. Certaines habitudes alimentaires médiaient partiellement (3% à 20%) l'association entre ces comportements alimentaires psychologiques et le risque d'obésité. Pour les cliniciens, cette étude montre que des questions simples et faciles à poser sur des habitudes alimentaires quotidiennes spécifiques peuvent fournir des informations essentielles pour mieux comprendre et prendre en charge les patients souffrant d'obésité.