Titre original :

Le ligament croisé postérieur : revue rétrospective de 43 ligamentoplasties à 7 ans de recul moyen : comparaison autogreffe versus ligament synthétique

Mots-clés en français :
  • Ligament croisé postérieur, ligament synthétique, genou, Genou -- Chirurgie, Ligament croisé postérieur du genou -- Greffe, Soins médicaux -- Évaluation, Ligament croisé postérieur -- chirurgie, Évaluation des résultats et des processus en soins de santé

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2012LIL2M233
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2012

Résumé en langue originale

Introduction : Les ruptures du ligament croisé postérieur (LCP) sont rares comparées à celle du ligament croisé antérieur. La technique de reconstruction de ce ligament reste controversée. Les résultats du traitement chirurgical sont hétérogènes dans la littérature et n’ont pas toujours les bénéfices escomptés. But de l’étude : L’objectif principal de notre travail était de déterminer les résultats fonctionnels, radiographiques et laximétriques auxquels nous pouvions prétendre après ligamentoplastie du LCP avec une technique mono-faisceau et tunnel trans-tibial. Par ailleurs, nous comparions nos résultats entre 2 groupes : autogreffe ou ligament synthétique. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 43 patients opérés d’une reconstruction du LCP entre mai 1999 et mars 2010, revus à 7 ans de recul moyen. Chaque patient était évalué en préopératoire par une laximétrie et un bilan lésionnel. Au recul, les patients étaient évalués sur les scores IKDC, IKS, Oxford genou ainsi que sur le niveau de reprise sportive. Un bilan radiographique était réalisé avec cliché en stress par Télos® et évaluation de l’évolution arthrosique. Résultats : 37 patients étaient revus au recul. L’âge moyen était de 29 ans au moment de la chirurgie. Il existait 33% de lésions latérales associées, 28% de lésions isolées, 25% de lésions médiales associées et 14% de lésions combinées. Le score IKDC moyen était de 65,9. Le grade IKDC ligamentaire comportait 68% de genoux « normaux » ou « presque normaux ». Le score IKS genou moyen était de 73,6, le score IKS fonction était de 82,4. Le score Oxford genou était de 24,6. 57% des patients avaient repris leurs activités sportives à un niveau équivalent. 25% des patients présentaient un déficit en flexion de plus de 10°. Il existait une corrélation entre le déficit en flexion et un mauvais résultat fonctionnel. 65% des patients présentaient des remodelés osseux essentiellement aux compartiments fémoro-tibial médial et fémoro-patellaire. La laxité moyenne préopératoire était de 12,9 mm et 7,4 mm au recul. Le gain de laxité était significatif (p<0,0001). Il n’existait pas de corrélation entre la laxité résiduelle et les scores fonctionnels. Une faible corrélation était retrouvée entre laxité résiduelle et arthrose fémoro-patellaire mais pas sur l’arthrose fémoro-tibiale. Les lésions combinées semblent péjoratives sur les scores fonctionnels, la reprise du sport, la laxité résiduelle et l’évolution arthrosique. Il n’existait pas de différence significative entre une prise en charge chirurgicale en aigu ou en chronique. Les lésions méniscales traitées initialement n’étaient pas péjoratives sur les résultats. Il existait une différence significative entre les patients en morphotype varus et les patients normoaxés sur l’évolution arthrosique et le score IKDC. Nos 2 groupes de greffon étaient homogènes et nous ne retrouvions aucune différence significative sur les différents critères d’évaluation. Aucune complication spécifique n’était observée avec l’utilisation d’un ligament synthétique. Conclusion : La reconstruction du ligament croisé postérieur permet d’obtenir de bons résultats sur le contrôle de laxité postérieure résiduelle et des résultats fonctionnels satisfaisants. L’utilisation d’un ligament synthétique permet d’obtenir des résultats équivalents aux autogreffes et garde une place dans notre stratégie chirurgicale, notamment en cas de reconstruction ligamentaire multiple. Une meilleure compréhension de la biomécanique complexe du ligament croisé postérieur permettra d’améliorer nos résultats et de préciser la technique chirurgicale consensuelle sur des cohortes plus homogènes et plus importantes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Miletic, Bruno

AUTEUR

  • Rousseau, Romain
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