Titre original :

Impact du confinement sur les personnes utilisant la PrEP comme prévention contre l’infection par le VIH (COROPrEP)

Mots-clés en français :
  • Confinement
  • PrEP
  • prévention
  • infection
  • VIH

  • Infections à VIH
  • Maladies infectieuses -- Prévention
  • Confinement (politique sanitaire)
  • Covid-19
  • Infections à VIH
  • Prophylaxie pré-exposition
  • Quarantaine
  • Infections à coronavirus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM050
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/04/2022

Résumé en langue originale

Introduction : En France, l’épidémie de COVID-19 a conduit à un premier confinement de mars à avril 2020. L’étude évalue l’impact du confinement et de la pandémie sur les comportements sexuels à risque (CSR) des personnes utilisant la prophylaxie pré-exposition (PrEP) comme prévention contre l’infection par le VIH (PrEPeurs). Patients et méthode : Nous avons mené une étude monocentrique transversale mixte quantitative et qualitative du 01/02/2021 au 01/05/2021 chez les utilisateurs de la PrEP en cours de suivi à l’Hôpital de Tourcoing. Le volet quantitatif repose sur un auto-questionnaire remis aux PrEPeurs, le volet qualitatif, sur un entretien semi-directif conduit chez les 14 premiers PrEPeurs volontaires. Résultats : 95 PrEPeurs ont été inclus, exclusivement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, d’âge médian 39 ± 11ans, sous PrEP en discontinu pour 59% d’entre eux. Pendant le confinement, 62% des PrEPeurs ont poursuivi la PrEP et 33% ont été testés pour les IST. Le nombre moyen de rapports sexuels et de partenaires a augmenté après la levée du confinement, passant de 7 ± 13 à 13 ± 18 rapports/mois (p<0.001) et de 3 ±11 à 12 ± 37 partenaires/mois (p<0.001). Durant le confinement, 68% des PrEPeurs déclarent n’avoir jamais utilisé de préservatif contre 44% après sa levée. Certaines pratiques sexuelles sont plus fréquentes après la levée du confinement : les rapports en groupe (55% vs 28%), la prise d’alcool (45% vs 28%), de drogues (38% vs 28%). L’étude qualitative révèle une frustration sexuelle, une consommation de pornographie et une pratique de la masturbation accrues pendant le confinement. Après sa levée, plusieurs PrEPeurs parlent de libération sexuelle, d’un retour à la vie normale en défiant la loi. Ils évoquent la dépendance suite à la prise de drogues pendant les rapports. Certains PrEPeurs rapportent une réticence aux nouvelles rencontres limitant leurs rapports à des partenaires réguliers. La plus grande fréquence des soirées sexuelles clandestines et le couvre-feu obligeant à passer la nuit chez ses partenaires ont augmenté la crainte des violences intimes et des overdoses. Conclusion : La levée du confinement s’accompagne d’une augmentation des CSR. Le caractère répréhensible de la non-compliance aux mesures de distanciation sociale pourrait favoriser l’impact délétère médical et social des CSR et notamment du chemsex. L’impact sur l’incidence des infections sexuellement transmissibles doit être évaluée.

  • Directeur(s) de thèse : Meybeck, Agnès

AUTEUR

  • Kamadjou, Ntassin
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre