Titre original :

Etude épidémiologique descriptive des motifs de recours observés chez les patientes migrantes consultant dans les antennes de Gynécologie Sans Frontières dans le cadre de sa mission «CAMINOR» en 2018

Mots-clés en français :
  • Migrante
  • santé
  • précarité
  • GSF
  • gynécologie
  • obstétrique
  • accès aux soins

  • Immigrés clandestins
  • Permanences d'accès aux soins de santé
  • Femmes -- Santé et hygiène
  • Gynécologie
  • Population de passage et migrants
  • Examen gynécologique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM004
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/01/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Après les démantèlements successifs de camps dont celui de la « Jungle » de Calais, les migrants sont toujours présents mais moins nombreux et dispersés dans plusieurs petits campements le long du littoral nord français avec le souhait de rejoindre le Royaume-Uni. La situation des femmes dans ces camps de personnes exilées, l’extrême précarité des conditions de vie et vulnérabilités auxquelles elles font face, semble préoccupante .GSF agissant au plus près de ces patientes, en fait le constat. L’objectif de ce travail est de décrire les principaux motifs de recours des patientes migrantes consultant dans les antennes de GSF dans sa mission « CAMINOR » durant l’année 2018 ainsi que leurs caractéristiques épidémiologiques et gynéco-obstétricales. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive transversale multicentrique. Ont été incluses toutes les patientes de sexe féminin et de nationalité étrangère consultant auprès des antennes de GSF. Pour faciliter l’interprétation des données, les motifs de recours observés sont ensuite regroupés par grandes catégories. Résultats : Au total, 225 dossiers de consultations ont été analysés. Les patientes sont d’âge jeune (26,4 ans en moyenne) et les mineures représentent 20,8% de l’effectif. 15 nationalités sont représentées principalement par le Moyen et Proche Orient (48,4%) et l’Afrique de l’Est (33%). Les femmes originaires d’Afrique de l’Est sont à 52,1% mineures. Les principaux regroupements de motifs sont une problématique sociale (28,9%), un suivi de grossesse (25,8%), une demande de contraception (13,8%) et infectiologiques (8,0%). Les principaux motifs sont la demande d’hébergement temporaire (18,7%), les grossesses non suivies (13,4%), les découvertes de grossesse (11,1%) et la protection de mineures isolées (4,9%). Les violences sexuelles représentent 5,8% des consultations et concernent à 30,8% des patientes mineures. Les motifs observés sont en partie liés aux conditions d’accueil et au manque d’accès aux services de soins adaptés. Conclusion : Ce travail a montré à quel point ces patientes se trouvent dans des situations précaires en cumulant un grand nombre de facteurs de risque de vulnérabilités ainsi que leur isolement et leur difficulté d’accès par les professionnels de santé. Il serait souhaitable de promouvoir plus d’actions auprès de ces populations afin d’améliorer leur accès à l’information en termes de droits et de santé, d’améliorer leur accès aux structures de soins voisines, de repérer et protéger plus rapidement les plus fragiles d’entre elles ainsi que de mener des missions de prévention et de dépistage plus nombreuses tout en leur proposant des conditions d’accueil et d’hébergement plus décentes et adaptées. Enfin, les violences physiques et psychiques subies par ces populations sont préoccupantes et il serait pertinent de les étudier davantage.

  • Directeur(s) de thèse : Pez, Vincent

AUTEUR

  • Bailleul, Simon
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