Titre original :

30 ans d’intoxication à l’amanite phalloïde : étude descriptive au centre antipoison de Lille

Mots-clés en français :
  • Amanite phalloïde
  • centre antipoison
  • prise en charge
  • caractéristiques cliniques

  • Amanite phalloïde
  • Intoxication aiguë
  • Centres antipoison
  • Intoxication par les champignons
  • Amanitines
  • Centres antipoison
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM657
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/12/2021

Résumé en langue originale

Contexte : L’amanite phalloïde est l’espèce de champignons la plus mortelle en France. Elle est responsable de l’apparition d’une cytolyse hépatique majeure pouvant mener à une hépatite fulminante. Son traitement est donc urgent et il n’existe pas d’antidote à ce jour. Le centre antipoison de Lille renseigne le public et les professionnels de santé sur divers types d’intoxication et notamment les champignons. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques, les modalités de prise en charge et le devenir des patients ayant consommé une amanite phalloïde pour lesquels un avis a été pris auprès du centre antipoison de Lille. Matériel et Méthodes : Etude descriptive rétrospective monocentrique de 35 cas d’intoxication par ingestion d’amanite phalloïde ayant fait l’objet d’un appel au CAP de Lille, entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2020. Résultats : 35 patients étaient inclus avec une moyenne d’1,6 appels par an passés au CAP après 2011. Les victimes étaient majoritairement des hommes (60,1 %), entre 18 et 65 ans (52,9 %). Le délai moyen d’apparition des symptômes était de 9,4 h après l’ingestion ils se traduisaient dans 100% des cas par des douleurs abdominales, des vomissements et des diarrhées. Une cytolyse hépatique était retrouvée chez 28 patients (77,14 %), insuffisance hépatocellulaire chez 18 (51,4 %) et une IRA chez 11 (31,4 %). Le recours à la NAC, la silibinine et la pénicilline G était employé respectivement chez 29 (82,85 %), 18 (51,4 %) et 8 patients (22,9 %). 3 patients (8,6 %) ont bénéficié d’une transplantation hépatique. Le taux de mortalité était de 11,4 % (4 patients). Conclusion : Le centre antipoison de Lille reçoit, chaque année, des appels pour des intoxications à l’amanite phalloïde. Le taux de mortalité retrouvé dans cette étude concorde avec les études similaires. Une étude au niveau national permettrait de définir les régions à risque afin de sensibiliser le public et les professionnels de santé à ce type d’intoxication.

  • Directeur(s) de thèse : Grosset, Philippe

AUTEUR

  • Delattre, Edouard
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre