• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM650
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/12/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Environ 75% des Français déclarent avoir une activité physique suffisante mais, en réalité, après quantification, seuls 35% des Français ont une activité physique suffisante. Les arrêts d’activité physique sont très fréquents dans la vie d’un individu. Y a-t-il des facteurs d’arrêt d’une activité physique et/ou sportive qui conditionnent la reprise ou non de celle-ci ? Méthode : Une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive et transversale a été entreprise. Pour cela, deux questionnaires ont été élaborés. Un premier questionnaire a été soumis aux personnes pratiquant une activité physique et/ou sportive et ayant déjà dû l’interrompre. Le second questionnaire a été remis aux individus ne pratiquant plus d’activité physique au moment de l’étude. Ces questionnaires ont été transmis aux patients par seize médecins du Nord et du Pas-de-Calais pendant trois mois. Résultats : Les répondants qui arrivent à reprendre une activité physique et/ou sportive pratiquent plus souvent et plus longtemps et ont des périodes d’arrêt moins longues que les répondants qui n’ont pas réussi à reprendre. Les blessures (14,5% vs 8,4%), les maladies (sauf la Covid-19) (3,8% vs 2,7%) provoquent des arrêts temporaires alors que la Covid-19 (14,9% vs 8%), les raisons professionnelles (6,1% vs 4,8%) et les études (3,4% vs 1,3%) entrainent plutôt des arrêts durables. Chez les répondants actifs, les principaux facteurs de reprise sont la guérison de la blessure (30%), la sensation de manque d’activité (16%), la modification de l’activité ou de la façon de la pratiquer (19%), et le changement de situation familiale ou professionnelle (10%). Chez les répondants inactifs, on observe une non-résolution de la cause à l’origine de l’arrêt (33% vs 12%). Les principales causes de non reprise sont le manque de temps ou d’organisation (22%), le manque de motivation (19%), les séquelles physiques (17%) et la Covid-19 et ses conséquences (15%). Il est à noter que la Covid-19 a été un facteur important dans cette étude. Enfin, l’entourage des répondants et les professionnels de santé apparaissent facilitateurs de la reprise. Conclusion : Le médecin généraliste semble avoir un rôle central dans la prévention des arrêts durables d’activité physique et/ou sportive notamment par leurs prises en charge et par les entretiens motivationnels. Selon cette étude, il serait profitable que le médecin soit plus attentif aux arrêts chez les patients qui pratiquent peu, chez ceux qui arrêtent longtemps et chez ceux qui ne pratiquent pas par manque de temps ou par contraintes organisationnelles trop fortes.