• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM647
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/12/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis plusieurs années, le territoire français fait face à une désertification médicale affectant particulièrement le milieu rural et notamment la commune de Fruges. Celle-ci possède pourtant depuis 2012 une MSP qui avait pour objectif de palier à cette répartition inégale des soins sur le territoire. Sept médecins étaient en activité sur le canton de Fruges en 2010. Seuls quatre le seront fin décembre 2021. L’objectif de cette étude est donc de rechercher les freins à l’installation des médecins généralistes en milieu rural et plus particulièrement dans la commune de Fruges. Matériel et méthode : Cette étude quantitative transversale rétrospective a été réalisée sur l’ensemble des internes ayant effectué un stage de N1 et/ou SASPAS au sein de la MSP de Fruges depuis sa création en 2012. Le recueil de données s’est effectué du 19 novembre 2020 au 29 décembre 2020, à l’aide d’un questionnaire semi dirigé (via l’application Webquest) et d’un entretien téléphonique avec certains participants. Résultats : 23 médecins ont répondu au questionnaire et 6 d’entre eux ont répondu à un entretien téléphonique permettant de mettre en exergue trois grands freins à l’installation dans la commune de Fruges. Le premier était d’ordre familial et personnel avec l’acquisition d’une résidence principale avant l’installation et le travail du conjoint. Le deuxième était les raisons environnementales et notamment l’isolement social et culturel. Et enfin le dernier frein était lié à la surcharge de l’activité professionnelle avec une quantité de travail trop importante et la gestion de l’urgence dans les zones dites « blanches ». Conclusion : Différents freins à l’installation sur le canton de Fruges ont été mis en avant à l’issue de cette étude. Les diverses mesures incitatives mises en place pour palier à cette désertification médicale s’avèrent insuffisantes ou inappropriées devant le changement des moeurs chez les jeunes médecins voulant concilier vie professionnelle et personnelle. Dans la majorité des cas, ce n’est pas l’exercice en milieu rural qui est le principal frein à l’installation mais le manque d’attractivité socio-culturel de la commune.