Titre original :

Syndrome d’apnée du sommeil et tabac chez la femme : une chronologie du soin

Mots-clés en français :
  • Syndrome d’apnée du sommeil
  • tabac
  • sevrage
  • fatigue

  • Syndromes des apnées du sommeil
  • Tabagisme
  • Syndromes d'apnées du sommeil
  • Trouble lié au tabagisme
  • Santé des femmes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM630
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/11/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Les maladies cérébro-cardiovasculaires sont la première cause mondiale de décès chez la femme. Le tabagisme est pourtant la première cause de mortalité évitable. Le SAS est désormais reconnu comme un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Il existe un lien de causalité entre SAS et tabagisme mais le SAS est encore sous diagnostiqué chez la femme. L’objectif de cette recherche était de comprendre le ressenti de la patiente tabagique à l’évocation d’un SAS pour tenter d’améliorer sa prise en charge globale en proposant des soins personnalisés. Méthode : Analyse qualitative selon une approche inspirée de la théorisation ancrée menée par entretiens individuels semi dirigés auprès de participantes au Moi(s) sans tabac jusqu’à saturation des données. Résultats : Evoquer un SAS lors d’une consultation dédiée au sevrage tabagique entrave l’alliance thérapeutique : les participantes ne font spontanément aucun lien entre SAS et tabagisme. Lorsqu’elles consultent pour « fatigue » se cachent derrière ce symptôme des demandes souvent très éloignées des priorités du médecin généraliste : La cigarette est un carburant utilisé pour pallier la dette de sommeil. Elles identifient encore le SAS à une pathologie masculine responsable du ronflement nocturne et elles n‘intègrent pas ses manifestations diurnes. Le dépistage du SAS impose, pour elles, une hospitalisation, qui vient perturber leur quotidien rythmé de pauses cigarettes et représente une entrée dans le spectre de la maladie. L’appareillage modifie la vie intime et le regard porté sur elles : elles sont en quête d’alternatives pour se libérer de la dépendance du SAS quitte à se libérer de celle de la nicotine. Conclusion : Le médecin généraliste, formé à l’entretien motivationnel est le mieux placé pour prendre en charge la patiente tabagique dans sa globalité : comprendre les priorités de cette dernière, c’est comprendre la temporalité de ses besoins en adaptant sa posture et en proposant une chronologie de soins adaptés et modulables. Une médiatisation peut se faire grâce aux ateliers d’éducation thérapeutique d’une maison de santé pluri professionnelle, libérant la parole des usagers qui deviendraient des « messagers de la santé », «colibris de la prévention» ce qui pourrait inciter ces patientes éclairées et « sachantes » à consulter pour une demande spécifique de recherche d’un SAS ,conscientes que sa prise en charge pourraient les aider au sevrage tabagique.

  • Directeur(s) de thèse : Cecchin, Sabrina

AUTEUR

  • Devillers, Prudence
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