• Langue : Français
• Discipline : MDSCGG
• Identifiant : 2021LILUM492
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 13/10/2021

Résumé en langue originale

Position du problème Certaines lésions du placenta étant découvertes de manière fortuite et aspécifique, il est parfois difficile de les rapporter à une issue obstétricale défavorable. Objectif Décrire les lésions placentaires macroscopiques et microscopiques observées en cas de grossesse non compliquée. Matériel et Méthodes Série rétrospective continue de grossesses non compliquées avec césarienne programmée avant travail. Deux séries de grossesses marquées par la survenue d’une prééclampsie ou d’une intervillite histiocytaire chronique ont servi de comparateur. Résultats Parmi les 63 placentas examinés, les lésions macroscopiques les plus fréquentes étaient la présence d’au moins un hématome décidual marginal (n=18, 29%) et/ou de thromboses souschoriales ou intervilleuses (n=19, 30%). En microscopie, les lésions les plus souvent retrouvées étaient l’existence d’une chorioamniotite maternelle (n=14, 22.2%) et/ou d’un excès d’amas nucléaires trophoblastiques (n=11, 18%). Deux tiers des placentas présentaient au moins une de ces quatre lésions macroscopiques ou microscopiques (n=42, 66.7%). Certaines lésions n’étaient en revanche pratiquement pas retrouvées parmi ces placentas de grossesse non compliquée, alors qu’elles étaient présentes chez plus de 10% des placentas de grossesse compliquée : infarctus > 10%, hématome rétro-placentaire, vasculopathie déciduale basale, villite, intervillite, érythroblastose. Finalement seuls 19.1% des placentas ne montraient aucune anomalie sur l’ensemble de l’examen. Conclusion Plus de la moitié des placentas de grossesses non compliquées à terme présentent l’une des quatre lésions suivantes à des degrés variables : hématome décidual marginal, thrombose souschoriale ou intervilleuse, chorioamniotite maternelle, excès d’amas nucléaires trophoblastiques. Également présentes en cas de grossesse compliquée, ces lésions témoigneraient de phénomènes potentiellement communs à tous les placentas.