Titre original :

Endoprothèses aortiques fenêtrées et/ou branchées : courbe d’apprentissage d’un opérateur formé dans un centre à haut volume

Mots-clés en français :
  • F/BEVAR

  • Anévrisme de l'aorte
  • Anévrisme de l'aorte abdominale
  • Prothèses internes
  • Professionnalisme
  • Anévrysme de l'aorte thoracique
  • Anévrysme de l'aorte abdominale
  • Endoprothèses
  • Courbe d'apprentissage
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie vasculaire
  • Identifiant : 2021LILUM485
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : La prise en charge endovasculaire des patients porteurs d’anévrismes aortiques thoraco-adominaux et abdominaux, non éligibles à un traitement standardisé, est de plus en plus répandue mais relève d’une certaine expertise. Elle est associée à une morbi-mortalité post-opératoire non négligeable, bien que les progrès technologiques constants et l’expérience acquise dans les centres à haut volume ont permis d’en faire une alternative de premier rang à la chirurgie conventionnelle. L’objectif de notre étude est d’évaluer et de comparer les performances de l’expérience initiale d’un opérateur après formation dans un centre expert. Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective, incluant les patients ayant nécessité l’implantation d’une endoprothèse aortique fenêtrée et/ou branchée entre janvier 2013 et mars 2020. La cohorte est divisée en 2 groupes en fonction de l’opérateur (groupe 1 (G1) : opérateur expérimenté ; groupe 2 (G2) : opérateur évalué). La morbi-mortalité post-opératoire, le taux d’échec technique et les données procédurales ont été comparés entre les groupes. La survie et le taux de réintervention lié à l’aorte ont également été analysés. Résultats : 440 patients ont été inclus, 241 pour le groupe 1 (dont 69 (29,88%) cas complexes) et 175 (dont 20 (11,43%) cas complexes) pour le groupe 2 (p<0.01). La mortalité à 30 jours est comparable (G1 : 4,14% (n=10) et G2 : 3,42% (n=6), p=0.705) mais on retrouve un taux inférieur de complications post-opératoires majeures dans le groupe 2 (G1 : 34,85% (n=84), G2 : 20,57%, p=0.0015). Les performances procédurales sont satisfaisantes, avec pour l’opérateur en début d’expérience, une diminution de la durée médiane d’intervention (G1 :180 min [Q1-Q3 :160-225], G2 :150 min [Q1-Q3 : 120-200], p<0.0001), de la quantité médiane de produit de contraste injecté (G1 : 110 mL [Q1-Q3 :90- 140], G2 : 100mL [Q1-Q3 : 78-130], p=0.006), et du taux moyen d’évènements indésirables peropératoires (G1 : 25,52% (n=61), G2 : 17,24% (n=30), p=0,045). Le taux de réintervention est significativement plus élevé pour le groupe 2 (HR 3,322 ; IC 95% [1,736-6,369] ; p=0.0003), mais la survie est comparable à 3 ans (73.3% vs. 78.9%, p=0.454). Conclusion : L’étude montre l’obtention d’une morbi-mortalité précoce ainsi que des performances procédurales satisfaisantes dès le début d’expérience en autonomie totale, en comparaison aux données de la littérature. Cela est rendue possible par l’accumulation de l’expérience au cours de la formation dans un centre expert, et permet de proposer dans notre centre une solution endovasculaire comme alternative de premier plan pour les patients atteints d’anévrismes aortiques complexes.

  • Directeur(s) de thèse : Mesnard, Thomas

AUTEUR

  • Jeanneau, Clément
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