• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM420
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 05/10/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Les personnes âgées sont les principales victimes de l’épidémie de SARS-COV-2 et sont les plus à risque de développer une forme grave et d’en décéder. Des études alertent sur l’impact des troubles psychiatriques des patients infectés par le SARS-COV-2. Nous avons évalué la prévalence et les facteurs de risque de troubles psychiatriques chez les personnes âgées de plus de 60 ans, infectées par le SARS-COV-2. Méthode : Le recrutement des patients a été effectué lors du premier et du deuxième confinements nationaux. L’évaluation des troubles psychiatriques a été réalisée au cours de deux évaluations. La première évaluation a été effectuée par un auto-questionnaire, 3 semaines après le début des symptômes et la deuxième évaluation a été effectuée par un hétéro-questionnaire, 1 mois après la première évaluation. Le TSPT a été évalué à l’aide de la PCL-5, la dépression par l’échelle PHQ-9 et l’anxiété via l’échelle GAD-7. Nous avons recueilli les données sociodémographiques, médicales ainsi que le soutient social. Les associations entre les caractéristiques des individus et le score obtenu à la PCL-5 ont été mesurées à l'aide d'un modèle de régression multivarié. Des tests de corrélation de Pearson ont été effectués entre le score à la PCL-5 et le GAD-7 d'une part, et entre la PCL-5 et la PHQ-9 d'autre part. L’intervalle de confiance était de 95% et le résultat était significatif, si p-valeur était strictement inférieur à 0,05. Résultats : 139 patients de plus de 60 ans ont été inclus. Les prévalences respectives du TSPT, du trouble anxieux généralisé et du syndrome dépressif étaient respectivement de 2,9%, de 7,9% et de 0,7%. Les principaux facteurs de risque de TSPT étaient le sexe féminin (p<0.001) et avoir un proche infecté par le virus (p<0,04). On note également une corrélation forte entre les scores PCL-5, GAD-7 et PHQ-9. Conclusion : Les personnes âgées présentent une plus faible prévalence de troubles psychiatriques que les autres tranches d’âge infectées par le SARS-COV-2. Cela suggère une meilleure capacité de résilience ainsi qu’un sous-diagnostic des troubles psychiatriques en lien avec une symptomatologie atypique.

Résumé traduit

Introduction : The elderly are the main victims of the SARS-COV-2 epidemic and are at the greatest risk of developing a severe form of the disease and of dying. Studies alert to the impact of psychiatric disorders with patients SARS-COV-2 infected. We assessed the prevalence and risk factors for psychiatric disorders in SARS-COV-2 infected persons over 60 years of age. Method : Patients were recruited during the first and second national containment. The assessment of psychiatric disorders was carried out in two evaluations. The first assessment was performed by a self-assessment questionnaire, 3 weeks after the onset of symptoms and the second assessment was performed by a hetero-questionnaire, 1 month after the first assessment. PTSD was assessed with the PCL-5, depression with the PHQ-9 and anxiety with the GAD-7. Sociodemographic, medical and social support data were collected. Associations between individual characteristics and the PCL-5 score were measured using a multivariate regression model. Pearson correlation tests were performed between the PCL-5 score and the GAD-7 and between the PCL-5 and the PHQ-9. The confidence interval was 95% and the result was significant, if p-value was strictly less than 0,05. Results : 139 patients over 60 years of age were included. The respective prevalences of PTSD, generalized anxiety disorder and depressive syndrome were 2,9%, 7,9% and 0,7%. The main risk factors for PTSD were female gender (p<0,001) and having a relative infected with the virus (p<0,04). There was also a strong correlation between PCL-5, GAD-7 and PHQ-9 scores. Conclusion : The elderly have a lower prevalence of psychiatric disorders than other age groups infected with SARS-COV-2. This suggests a better resilience and an under-diagnosis of psychiatric disorders in relation to atypical symptomatology.