Titre original :

Un médecin de chaque côté du bureau : quelle place le médecin-patient laisse-t-il à son médecin traitant ? : étude qualitative auprès de médecins généralistes des Hauts-de-France soignants un confrère

Mots-clés en français :
  • Soigner les soignants
  • soigner médecin
  • médecin malade
  • doctors as patients

  • Relations médecin-patient
  • Médecins traitants
  • Médecins généralistes
  • Relations interprofessionnelles dans le domaine de la santé
  • Relations médecin-patient
  • Médecins généralistes
  • Relations interprofessionnelles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2021LILUM399
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Selon la DRESS, 84% des médecins sont leur propre médecin traitant. Lorsque le médecin malade demande un avis auprès d’un confrère, la consultation se fait souvent entre deux portes. Mais, comment le soin à un confrère, pourtant devoir déontologique, est-il vécu quand il est si peu pratiqué ? Quelle place le médecin malade accorde-t-il à son médecin traitant ? Méthode : Enquête qualitative réalisée par entretiens individuels semi-dirigés, auprès de médecins généralistes des Hauts-de-France. Les verbatims ont été analysé un à un manuellement selon le principe de la théorisation ancrée, avec double codage puis triangulation des données. Résultats : 14 médecins ont été inclus entre juin 2020 et mars 2021. La relation que mène un médecin soignant un confrère est source de dualité, entre complexe d’infériorité et relation gratifiante, honorable. Soigner un médecin nécessite une adaptation constante du fait des connaissances présentes de l’autre côté du bureau, tout en faisant preuve d’autorité et d’éducation. Le premier rôle du médecin traitant un confrère est administratif. Celui-ci est alors l’occasion de créer un lien pour une relation de confiance ultérieure, qui permettra un soin plus aisé. Le second rôle concerne le suivi à moyen voir à long terme avec un rôle de coordinateur de soin et de prévention. Cependant, ce rôle propre au médecin généraliste reste peu fréquent car nombre de médecins malades stoppent le suivi en cas d’amélioration de la maladie. Cet abandon est responsable d’une frustration chez les médecins généralistes soignants. Les solutions proposées pour espérer une meilleur prise en charge de la santé des médecins sont l’exonération de leurs soins, la création d’une médecine du travail pour les soignants libéraux, un rendez-vous médical cyclique obligatoire, une campagne de sensibilisation ainsi que le fait de déclarer un médecin différent de soi-même. Les interrogés proposaient également la création d’un numéro vert ; pourtant existant et sous la coupe de l’ordre des médecins, il semble non connu et pire encore : difficilement trouvable sur internet. Ainsi, comment un médecin en souffrance peut-il trouver de l’aide si les structures existantes restent aussi peu visibles ou connues ?

  • Directeur(s) de thèse : Verriest, Olivier

AUTEUR

  • Hertault, Clarisse
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