• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2021LILUM378
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/09/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Peu d’études sont publiées sur l’utilisation d’imagerie fonctionnelle telle que l’imagerie nucléaire dans le cadre de troubles psychiatriques en dehors d’évaluations d’efficacité de nouvelles thérapeutiques lors d’essais cliniques. Nous nous sommes interrogés sur l’existence et le type d’anomalies pouvant être objectivées dans le cadre de pathologies psychiatriques en imagerie nucléaire, ainsi que sur les indications les plus pertinentes de ce type d’examen. Méthode : Nous avons étudié la totalité des examens d’imagerie nucléaire demandés par des services de psychiatrie du CHRU de Lille du 01/01/15 au 31/12/20, puis nous les avons triés selon le type d’examen, l’indication pour laquelle l’examen a été demandé, le type et la fréquence des anomalies repérées, ainsi que l’impact de cet examen sur la prise en charge du patient. Résultats : Sur 110 examens inclus, 78 examens concernaient une indication psychiatrique. La plupart de ces examens étaient des DATSCAN et des TEP cérébraux au FDG. 57% des examens retrouvent au moins une anomalie. Il n’y a pas de spécificité de l’utilisation du DATSCAN en psychiatrie par rapport à la neurologie. En TEP cérébral au FDG, il existe fréquemment des hypométabolismes fronto-temporaux associés aux troubles psychotiques, aux syndromes dépressifs et aux syndromes catatoniques, qui semblent réversibles au contrôle du trouble psychiatrique sous-jacent. Environ un tiers des examens présentant une anomalie ont eu pour finalité une orientation neurogériatrique pour diagnostic de démence. Conclusion : Les examens d’imagerie nucléaire notamment cérébraux montrent des anomalies présentant certaines similitudes avec des pathologies neurodégénératives et il est parfois difficile d’en faire la différence. Un suivi dans le temps par TEP cérébral au FDG pourrait être intéressant dans les syndromes psychiatriques associés à un hypométabolisme cérébral chez les patients âgés pour identifier une éventuelle régression des hypométabolismes ou une évolution vers une pathologie neurodégénérative.