Titre original :

Relations entre la fatigue et les capacités mnésiques dans la sclérose en plaques

Mots-clés en français :
  • Sclérose en plaques, fatigue, mémoire, Troubles de la mémoire

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2012LIL2M177
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/09/2012

Résumé en langue originale

Contexte : La fatigue, rapportée par 53 à 83% des patients, et les troubles mnésiques, pouvant toucher jusqu’à 69% des patients, sont des symptômes fréquents dans la sclérose en plaques (SEP). L’humeur, l’état cognitif et la fatigue interagissent entre eux rendant parfois une plainte spécifique peu fidèle aux résultats de l’évaluation clinique. L’objectif principal de notre travail était de vérifier si la plainte d’une fatigue dans la SEP pouvait traduire un déficit des capacités mnésiques. L’objectif secondaire était d’étudier si la fatigue des patients s’accompagnait d’une plainte mnésique. Méthode : Notre étude prospective a inclus 50 patients atteints de SEP se plaignant de fatigue. L’évaluation subjective de leur fatigue, leur fonction mnésique et leur humeur a été réalisée au moyen d’auto-questionnaires : la version française de la Fatigue Impact Scale (FIS), le questionnaire d’auto-évaluation de la mémoire (QAM) et l’inventaire de dépression de Beck (BDI-II). Leurs performances cognitives et mnésiques objectives ont été évaluées par une batterie de tests neuropsychologiques ; la BCcog-SEP, comprenant le Selective Reminding Test (SRT) qui apprécie les capacités en mémoire épisodique verbale (MEV). Après avoir préalablement déterminé les facteurs de confusion interférant avec les scores à la FIS, au QAM et au SRT, nous avons étudié les corrélations entre la fatigue subjective, la plainte mnésique et les performances en MEV dans notre population. Résultats : Le score au BDI-II, la prise associée d’un traitement psychotrope et/ou antiépileptique, le score EDSS et la forme de SEP étaient les facteurs de confusion influençant un ou plusieurs des paramètres étudiés parmi la fatigue subjective, la plainte mnésique et/ou les capacités en MEV. Après ajustement sur ces facteurs de confusion, ni la plainte de fatigue ni la plainte mnésique n’était corrélée aux performances au SRT (p>0,05). En revanche, la fatigue subjective était significativement associée à la plainte mnésique (p<0,0001). Conclusion : La plainte d’une fatigue dans la SEP doit amener à évaluer l’état thymique et rechercher une iatrogénie. Bien qu’elle soit, indépendamment des troubles thymiques, corrélée à la plainte mnésique, la plainte de fatigue dans la SEP n’apparaît pas être l’expression d’une altération des fonctions mnésiques.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Zéphir, Hélène

AUTEUR

  • Duhin, Emeline
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès réservé aux membres de l'Université de Lille sur authentification