• Langue : Français
• Discipline : Chirurgie dentaire
• Identifiant : 2021LILUC102
• Type de thèse : Doctorat de chirurgie dentaire
• Date de soutenance : 17/12/2021

Résumé en langue originale

L’objet de cette thèse est le fruit d’une expérience de permanence téléphonique assurée par son auteur au service d’odontologie de l’hôpital Saint-Julien du CHU de Rouen durant la phase de fermeture des cabinets dentaires (16 mars-11 mai 2020) liée à la crise de la Covid 19. Ce travail a pour objectif de proposer un outil à la régulation des appels aux SAMU pour urgence odontologique afin d’aider les médecins régulateurs à apporter une réponse adaptée aux demandes de soins non-programmés. Au terme d’une première partie consacrée à un état des lieux de la prise en charge des urgences odontologiques en France, et plus spécifiquement en Seine Maritime, l’on s’est attaché à la construction d’un guide de régulation des appels, simple d’utilisation et facilement accessible. Certains outils existent en France : celui réalisé en lien avec le CHU de Clermont-Ferrand et repris en mars 2020 par l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes à l’usage de ses adhérents. L’on s’est aussi attaché à deux autres outils : la régulation proposée dès 2007 par le Scottish Executive Health Department, ainsi qu’un guide américain adressé à tous les praticiens adhérents de l’American Dental Association. De l’étude comparée de ces trois outils de régulation, résultent des catégorisations de situations cliniques et des délais souhaitables de prise en charge assez similaires. S’inspirant de ces guides qui sont, il faut le souligner, à l’usage de professionnels qualifiés en odontologie, le présent travail s’est efforcé d’adapter sélectivement leurs contenus pour élaborer un outil utilisable par des médecins régulateurs qui, pour la plupart, n’ont été initiés ni aux connaissances ni à l’usage du vocabulaire de la pratique odontologique. Son accueil par les régulateurs du SAMU 76, étudié en 3e partie, est très mitigé, probablement en lien avec le net déficit dont souffre le département dans les professions médicales. La proposition d’un outil d’aide à la régulation n’est pas nécessairement, à leurs yeux, la réponse la plus adaptée (ni la plus attendue) aux difficultés qu’ils rencontrent pour réguler les appels pour urgence odontologique. Ils rapportent de manière récurrente la difficulté d’adresser les patients dans un délai raisonnable chez le chirurgien-dentiste.